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Concert - Il se produira les dimanche 2 et lundi 3 septembre au Music Hall (Starco) Anouar Brahem Trio présente « Le voyage de Sahar » à Beyrouth

En collaboration avec le Festival international de Zouk Mikaël, Liban Jazz et Eleftériades Productions présentent au Music Hall, les 2 et 3 septembre prochain, Anouar Brahem. Ce « maître enchanteur du oud » sera accompagné de François Couturier au piano et de Jean-Louis Matinier à l’accordéon. C’est ce qu’ont annoncé hier les organisateurs (Zalfa Boueiz, présidente du Festival de Zouk Mikaël, et Karim Ghattas, directeur de Liban Jazz) lors d’une rencontre avec la presse. Au programme de ces deux soirées – « qui marqueront le quatrième anniversaire de Liban Jazz », a souligné Ghattas – des compositions nouvelles de cet habitué du Liban, dont plusieurs titres de son nouveau disque Le voyage de Sahar (enregistré sous le label ECM Universal), qui inclut notamment les musiques du film Halfaouine. Ce musicien tunisien, reconnu largement comme l’un des plus subtils jazzmen, s’est en effet déjà produit à deux reprises sur la scène du Festival international de Baalbeck. Il a également participé au lancement du Festival Liban Jazz en 2004. Muni de son luth oriental – qu’il a contribué à introduire au rang des instruments du jazz –, Anouar Brahem évolue avec bonheur dans deux mondes qu’il fait communiquer : la musique traditionnelle tunisienne et l’univers des notes bleues. Après avoir acquis une solide maîtrise du jeu de oud et s’être imprégné de toutes les nuances musicales de la Méditerranée et du jazz, Anouar Brahem a revalorisé les formes anciennes de la musique tunisienne, puis s’est affranchi de tout académisme et de tous les clichés pour produire une musique lumineuse qui défie les lois du temps et de l’espace. À dix ans, il entre au Conservatoire national de musique de Tunis pour y apprendre le oud. À 15 ans, il se produit déjà dans les orchestres locaux et, à 18, il décide de se consacrer entièrement à la musique. Durant quatre ans, il approfondit ses connaissances de la musique arabe classique et les subtilités de son instrument avec son maître Ali Sitri. Puis, il élargit son univers en le confrontant aux modes musicaux venus d’Inde ou d’Iran et découvre le jazz. Dès ses premières compositions, il démontre que les possibilités du oud vont bien au-delà du simple rôle d’instrument d’accompagnement. En 1981, il s’installe en France, où son talent s’épanouit au contact d’autres artistes. Il compose pour le chorégraphe Maurice Béjart et, en 1983, collabore avec Gabriel Yared pour la musique du film de Costa Gravas Hanna K. Pendant quatre ans, il se produit avec succès dans différents festivals à travers l’Europe. En 1985, Anouar Brahem réunit à Carthage des musiciens turcs, tziganes, tunisiens et des jazzmen français, pour interpréter sa pièce instrumentale Liqua 85 qui lui vaut le Grand Prix tunisien de la musique. En 1987, il accepte la direction de l’ensemble musical de la ville de Tunis et transforme cette lourde machinerie en créant de petits groupes qui alternent répertoires classiques et créations. Il remet au goût du jour la forme originelle du « takht », l’orchestre traditionnel où chaque instrument devient tour à tour soliste en improvisant sur le thème de base. Il travaille sur d’anciens manuscrits et collabore avec le poète Ali Louati pour créer des chansons qui reprennent les formes anciennes. En 1990, Anouar Brahem quitte l’ensemble musical de la ville de Tunis et s’embarque dans une tournée en Amérique du Nord. Peu après, il devient responsable du Centre des musiques arabes et méditerranéennes et rencontre Manfred Eicher, le fondateur du mythique label ECM, qui va lui donner la possibilité de donner libre cours à son imaginaire musical. Son premier album Barzakh (91) fruit de sa collaboration avec les virtuoses tunisiens Bechir Selmi et Lassad Hosni et le second Conte de l’incroyable amour (1992) avec le clarinettiste Barbaros Erköse et le joueur de nay turc Kudsi Erguner lui permettent de développer de riches idées sur la musique méditerranéenne contemporaine. En 1994, c’est un profond respect mutuel qui réunit Brahem et le saxophoniste norvégien Jan Garbarek. Leur disque Madar, enregistré avec l’aide du joueur de tablas pakistanais Shaukat Hussein, est un bel exemple d’échanges fructueux entre deux musiciens à la quête similaire, celle d’une tradition universelle. L’album de 1995, Khomas, est pour le Tunisien l’occasion de reprendre librement des thèmes qu’il a composés pour des films avec un sextet qui comprend notamment l’accordéoniste Richard Galliano. Le disque Thimar, sorti en 1997, est le témoin d’une nouvelle rencontre qui transcende les genres avec le bassiste Dave Holland et le saxophoniste-clarinettiste John Surman. Ils présenteront ce répertoire sur les scènes du monde entier. Avec l’an 2000, Anouar Brahem atteint, selon ses dires, la fin du second cycle de sa carrière. L’album Astrakan Café propose une collection d’une limpide cohérence de thèmes traditionnels, d’anciennes compositions et de nouvelles pièces. Et, en 2002, Le pas du chat noir, enregistré avec ses fidèles François Couturier et Jean-Louis Matinier prouve, encore une fois, que la musique tunisienne peut à la fois être riche de ses racines et totalement moderne. Réservations au Music Hall. Pour toutes informations complémentaires, contactez Liban Jazz (01-566966) ou contact@libanjazz.com
En collaboration avec le Festival international de Zouk Mikaël, Liban Jazz et Eleftériades Productions présentent au Music Hall, les 2 et 3 septembre prochain, Anouar Brahem. Ce « maître enchanteur du oud » sera accompagné de François Couturier au piano et de Jean-Louis Matinier à l’accordéon.
C’est ce qu’ont annoncé hier les organisateurs (Zalfa Boueiz, présidente...