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Canada Nouvelles révélations sur le cas Maher Arar
le 10 août 2007 à 00h00
Les services de renseignements canadiens soupçonnaient fortement que les États-Unis allaient envoyer le Canadien d’origine syrienne Maher Arar – arrêté en 2002 par les autorités américaines – dans un pays tiers pour y être torturé, selon de nouveaux documents rendus publics hier sur cette affaire qui a créé un scandale au Canada. Ces passages contiennent des révélations potentiellement embarrassantes pour les services de renseignements et la police fédérale. L’un d’entre eux montre qu’un responsable des services de renseignements canadiens à Washington avait averti ses supérieurs de la tendance du FBI et de la CIA d’envoyer un suspect dans un pays tiers « lorsqu’ils veulent qu’il soit interrogé de façon musclée ». Le 10 octobre 2002, le directeur des opérations des services canadiens, Jack Hooper, écrivait : « Selon moi, les États-Unis aimeraient envoyer Arar en Jordanie où ils pourraient en faire ce qu’ils veulent. » C’est à cette époque que les autorités américaines ont expédié M. Arar en Syrie. En septembre 2006, une commission d’enquête avait vertement critiqué la Gendarmerie royale du Canada (GRC), estimant que des informations transmises aux États-Unis et qualifiant à tort M. Arar d’« extrémiste islamiste » avaient « vraisemblablement » contribué à son expulsion vers la Syrie. La commission avait lavé M. Arar de tout soupçon de liens avec le terrorisme. Et ce dernier a obtenu, début 2007, des excuses officielles du gouvernement canadien ainsi qu’un dédommagement de quelque 11 millions de dollars canadiens.
Les services de renseignements canadiens soupçonnaient fortement que les États-Unis allaient envoyer le Canadien d’origine syrienne Maher Arar – arrêté en 2002 par les autorités américaines – dans un pays tiers pour y être torturé, selon de nouveaux documents rendus publics hier sur cette affaire qui a créé un scandale au Canada. Ces passages contiennent des révélations...
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