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Musharraf hésite, puis renonce à l’état d’urgence

Le président pakistanais Pervez Musharraf, confronté à une contestation politique sans précédent en huit années de pouvoir, mais aussi à la recrudescence des attentats des islamistes radicaux, a un temps envisagé d’instaurer l’état d’urgence avant d’y renoncer hier. En pleine nuit, des confidences distillées à la presse par des ministres assuraient que le général Musharraf envisageait de décréter l’état d’urgence face à des « menaces intérieures et extérieures ». « Intérieures » parce qu’une vague d’attentats et d’attaques sans précédent ensanglante le pays, jusqu’au cœur de la capitale, depuis moins d’un mois, avec plus de 230 tués. « Extérieures » parce que les plus hauts responsables américains, dont le président Bush, ne cessent ces derniers temps de laisser planer la menace d’attaques aériennes ciblées sur des bases présumées d’el-Qaëda et des talibans dans les zones tribales du nord-ouest du pays, frontalières avec l’Afghanistan. « Le président a décidé de ne pas imposer l’état d’urgence, contrairement à ce que lui suggéraient certains partis politiques et responsables », a finalement annoncé hier le ministre de la Communication, Mohammad Ali Durrani. M. Musharraf a renoncé à l’état d’urgence « parce que sa priorité est de maintenir des élections libres, régulières et impartiales, en conformité avec ce que prévoit la Constitution », a assuré M. Durrani. Les élections présidentielle et législatives sont prévues avant la fin de l’année ou début 2008. À ce sujet, lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, le président américain George W. Bush a demandé hier à M. Musharraf de tenir des élections « libres et justes ». Il a également indiqué qu’il attendait une coopération totale du Pakistan dans la lutte contre les extrémistes.

Le président pakistanais Pervez Musharraf, confronté à une contestation politique sans précédent en huit années de pouvoir, mais aussi à la recrudescence des attentats des islamistes radicaux, a un temps envisagé d’instaurer l’état d’urgence avant d’y renoncer hier. En pleine nuit, des confidences distillées à la presse par des ministres assuraient que le général Musharraf...