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Damas et Téhéran réaffirment leur attachement à la sécurité et la stabilité de leur voisin Bush prévient : Si l’Iran envoie des armes en Irak, il y aura des « conséquences »

L’Iran a assuré hier le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, en visite à Téhéran, de son plein soutien à sa politique de retour à la sécurité en Irak, mais a souligné qu’un retrait de l’armée américaine était le seul moyen de rétablir la stabilité. À Washington, le président George W. Bush a prévenu l’Iran qu’il y aurait des « conséquences » si Téhéran envoyait des armes en Irak. Il a également sévèrement mis en garde M. Maliki de ne pas se montrer trop conciliant avec l’Iran. Parallèlement, à l’issue d’une conférence organisée à Damas sur la sécurité en Irak, les États-Unis ont souhaité un renforcement de la lutte contre l’afflux de combattants étrangers dans ce pays, alors que la Syrie assurait être attachée à la sécurité en Irak. «L’Iran veut un Irak indépendant, sûr, stable et développé. Nous pensons que le départ des forces d’occupation (américaines) permettra d’assurer la sécurité et la stabilité en Irak », a affirmé le vice-président iranien, Parviz Davoudi, cité par l’agence IRNA. « Nous souhaitons la paix et le bien-être au peuple (...) irakien et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir dans ce domaine », a ajouté M. Davoudi. Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a effectué une visite de deux jours à Téhéran. Il avait rencontré mercredi le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, Ali Larijani. Il doit encore s’entretenir avec le guide suprême, Ali Khamenei. « L’Iran et l’Irak ont une lourde responsabilité pour apporter la paix et la sécurité dans la région », a déclaré M. Ahmadinejad, cité par les médias officiels. « La situation dans la région, y compris l’Irak, est très sensible. Téhéran considère que l’avenir de la région dépend de la victoire (contre le terrorisme) en Irak », a-t-il ajouté. L’agence IRNA a indiqué que M. Maliki a remercié l’Iran pour son action « positive et constructive » dans le but d’« apporter la sécurité et lutter contre le terrorisme en Irak ». Toutefois, le président américain, George W. Bush, a sévèrement mis en garde hier M. Maliki de ne pas se montrer trop conciliant avec l’Iran. « Si le signal qu’il veut lancer est que le rôle de l’Iran est constructif, il va falloir que nous ayons une franche discussion avec mon ami le Premier ministre parce que je ne crois pas que ce soit le cas », a dit M. Bush. Il a également prévenu l’Iran qu’il y aurait des « conséquences » si Téhéran envoyait des armes en Irak. « Envoyer des armes (en Irak) a un effet déstabilisateur », a encore souligné M. Bush. Washington veut contrôler l’afflux des combattants étrangers Parallèlement, à l’issue hier d’une conférence organisée à Damas sur la sécurité en Irak, les États-Unis ont souhaité un renforcement de la lutte contre l’afflux de combattants étrangers dans ce pays. En clôture de cette réunion, les voisins de l’Irak, dont certains comme Damas et Téhéran sont accusés par Washington d’attiser les violences, se sont engagés à « coopérer » avec Bagdad pour améliorer la sécurité du pays. « Ce qu’il faut à présent, ce sont des mesures spécifiques pour améliorer la sécurité de l’Irak et de ses voisins », a déclaré Michael Corbin, chargé d’affaires des États-Unis en Syrie. « En particulier, l’afflux de combattants étrangers – dont les actes terroristes tuent des milliers d’innocents irakiens – doit cesser. La fourniture d’armes et l’entraînement de ceux qui commettent ces actes de violence en Irak doivent cesser également », a-t-il souligné. En réponse, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a réaffirmé l’attachement de Damas à la sécurité et la stabilité en Irak, lors d’un entretien avec le vice-président iranien pour les Affaires parlementaires, Ahmad Moussaoui, selon l’agence SANA. M. Mouallem a également souligné « la nécessité du retrait des forces étrangères d’Irak ». En outre, un responsable des services de sécurité syriens a indiqué que des islamistes armés opèrent en Syrie où six gardes-frontières ont été tués dans des attaques lancées à partir du territoire irakien. C’est la première fois que Damas divulgue publiquement des précisions sur son combat contre certains groupes islamistes, qui s’est intensifié cette année. « Nous menons des opérations contre des cellules terroristes », a déclaré Mohammad Mansoura lors de la conférence internationale sur la sécurité en Irak. « Les raids menés ont permis de mettre la main sur des armes, notamment des ceintures d’explosifs », a-t-il dit. Selon M. Mansoura, les forces de sécurité ont déjoué plusieurs attentats en plus de ceux dont il a été fait état publiquement, comme la tentative manquée contre l’ambassade des États-Unis à Damas l’année dernière.



L’Iran a assuré hier le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, en visite à Téhéran, de son plein soutien à sa politique de retour à la sécurité en Irak, mais a souligné qu’un retrait de l’armée américaine était le seul moyen de rétablir la stabilité. À Washington, le président George W. Bush a prévenu l’Iran qu’il y aurait des « conséquences » si Téhéran...