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Visite guidée de Gaza pour la presse étrangère

Le Hamas a invité les représentants de la presse internationale à faire état des souffrances des habitants de la bande de Gaza, sous embargo depuis que le mouvement en a pris le contrôle le 14 juin, et de l’ordre qui y règne depuis cette date. «Gaza est meilleur aujourd’hui. Mais le siège étouffant l’a beaucoup affectée », a affirmé Ismaïl Haniyeh, chef du gouvernement dissous au soir de cette victoire, s’adressant aux journalistes conviés à une visite du territoire en autocar. « J’espère que cette visite vous a permis de constater cette souffrance et que vous ferez écho à travers le monde de sa réalité », a-t-il insisté. Depuis l’éviction du Fateh de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, Israéliens et Égyptiens ont effectivement fermé les frontières de ce territoire d’un million et demi d’habitants, excepté pour les missions humanitaires. Depuis, un calme précaire s’est imposé au terme de plusieurs mois d’affrontements sanglants, et les correspondants étrangers y sont réapparus après la libération, début juillet, du journaliste de la BBC Alan Johnston, près de quatre mois après son enlèvement. « Comme vous pouvez le voir, Gaza est plus calme », a fait remarquer le membre du Hamas qui faisait office de guide pour les journalistes. « Gaza est partout sous contrôle. Tous le monde vous souhaite la bienvenue. Vous pouvez aller où vous voulez », a-t-il insisté. Les reporters ont été conviés à rencontrer les détenus d’une prison dont les geôles, après avoir abrité des membres du Hamas, ne renferment plus que des criminels de droit commun qui, tous, se disent satisfaits de leurs conditions de détention. L’un d’eux, condamné à six mois de réclusion pour trafic de drogue, a dit s’attendre à une remise de peine pour avoir appris par cœur plusieurs sourates du Coran. Aucun prisonnier politique ne se trouve derrière ces barreaux, a assuré un membre de la Force exécutive, milice mise sur pied par le Hamas. Conduits ensuite dans une église, les journalistes ont pu interroger le prêtre Manuel Moussalam, qui leur a affirmé que le Hamas n’était pas un mouvement religieux, mais politique, dévoué au peuple palestinien. « Je suis le meilleur ami de M. Haniyeh », a-t-il souligné. « Une journée de révélation de la vérité » Lors du dîner qu’il a offert aux correspondants étrangers, l’ex-Premier ministre, qui se présente toujours comme tel, a quant à lui expliqué que cette visite guidée, loin de toute propagande, visait à dissiper les allégations de ses détracteurs, qui reprochent au Hamas d’avoir arrêté les partisans du Fateh par dizaines depuis sa victoire de la mi-juin. « Ce n’est pas une journée de relations publiques, mais de révélation de la vérité. Certaines erreurs ont pu être commises, mais j’affirme que ces erreurs ont été rares et que la justice en sera saisie », a-t-il poursuivi, réitérant son offre de dialogue à l’attention de Mahmoud Abbas et son engagement en faveur d’une trêve « complète et réciproque » avec Israël.
Le Hamas a invité les représentants de la presse internationale à faire état des souffrances des habitants de la bande de Gaza, sous embargo depuis que le mouvement en a pris le contrôle le 14 juin, et de l’ordre qui y règne depuis cette date.

«Gaza est meilleur aujourd’hui. Mais le siège étouffant l’a beaucoup affectée », a affirmé Ismaïl Haniyeh, chef du...