FESTIVAL DE BYBLOS - En concert, les jeudi 2 et vendredi 3 août La « pop classique » d’Alessandro Safina

Plus que 24 heures à attendre mesdames avant d’entendre « live » la magnifique voix du bel Alessandro Safina. Le superbe ténor italien se produira, en effet, demain, jeudi 2, et après-demain, vendredi 3 août, dans le cadre du Festival de Byblos avec un répertoire mêlé d’opéra, de musique pop et de chansons napolitaines. De la musique « pop classique » en somme. « Quand les enfants de mon âge jouaient au ballon, moi je chantais. C’est quelque chose de naturel, d’inné que j’avais à l’intérieur de moi-même », confiait-il à notre collaboratrice, Carla Henoud, il y a deux mois, lors de son précédent passage à Beyrouth. En effet, Alessandro Safina cède, très jeune, à l’appel de l’opéra italien. Cours de solfège et de piano à 9 ans. De chant à 12 ans. À l’âge des « idoles pop », il voue une adoration, une quasi-vénération – d’ailleurs encore intacte aujourd’hui – au célèbre ténor Enrico Caruso. À 17 ans, il intègre le conservatoire de Florence (le renommé Conservatorio Di Musica Luigi Cherubini ) et découvre en même temps la variété, celle de Genesis, des Clash, de Simple Minds ou encore des U2, son groupe préféré. Depuis, son cœur balance avec un bel équilibre entre les deux styles. Célèbre depuis sa reprise en 2001 – pour la bande sonore du Moulin Rouge de Baz Lhurman – de la fameuse chanson d’Elton John, Your Song, aux côtés d’Ewan McGregor, Alessandro Safina a réalisé son rêve : « Dépoussiérer l’image de la musique classique et la rendre plus accessible au grand public. » Entre répertoire classique et mélange des genres – notamment ce mixage d’opéra et de rock-pop qui a assuré sa renommée à travers le monde –, le ténor moderne ne veut pas choisir. Tout comme il n’a pas choisi sa carrière, mais a suivi cet élan naturel qui le poussait vers le chant, Safina continue aujourd’hui à se produire aussi bien dans des rôles purement lyriques que dans des concerts aux forts accents de variété. Des airs de Gounod, de Verdi et de Puccini, pour lequel va sa prédilection, aux reprises de John Denver, de chansons napolitaines ou encore de titres de Charles Aznavour, le (très) bel cantiste ne suit qu’une seule règle, ne se soumet qu’à une seule loi, celle de l’émotion. Car cet artiste de 43 ans est convaincu que même s’il existe une différence évidente entre l’opéra et la pop, ces deux styles de musique partagent cependant la même puissance émotionnelle. D’ailleurs son désir le plus cher est de « toucher le cœur des gens » avec sa voix. Gageons que son souhait se réalisera au cours des soirées à Byblos ! Z.Z.