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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE - Obstinée et déterminée, l’artiste enchaîne les projets Georgette Gébara, entre rêves et défis

Rien n’arrête son désir constant d’aller de l’avant. Ni les cabales passées contre cette jeune première danseuse qui voulait se faire une place au soleil dans un monde d’hommes. Ni les obstacles financiers qui se sont dressés sur son passage lorsqu’elle a dû construire son école, l’École libanaise de ballet. Ni même les circonstances difficiles d’un pays si souvent frustrantes pour un artiste. Georgette Gébara sort victorieuse de chaque combat et trouve à chaque fois une raison pour y puiser des forces. Son spectacle de juillet dernier, Entre deux pas, n’a pas fait exception à la règle. Il s’est déroulé malgré la bombe de Zouk Mosbeh qui avait atteint les entourages de l’école, sans pour autant saper le moral des élèves. Refusant d’annuler ou d’ajourner et forte de l’appui de son entourage, Georgette Gébara a continué de mettre les dernières touches aux performances, tout en poursuivant d’autres activités. Plus de cent costumes à confectionner, une scénographie et, enfin, un spectacle teinté d’espièglerie et d’enchantement conçu et réalisé par cette étoile qui ne chôme jamais. Indépendamment de son activité à l’école de danse, Gébara élargit son champ d’action et ne cesse de balader son entrain et son ardeur. Invitée à Paris et à New York pour deux occasions différentes, la passionaria libanaise se fait l’honneur de représenter son pays. Ainsi, en juin dernier, à l’occasion du spectacle Des pas vers l’avenir, donné par la délégation permanente d’Allemagne (130 danseurs et musiciens étaient présents) et qui a eu lieu à l’Unesco (Paris), puis retransmis par la télévision allemande, Georgette Gébara, en sa qualité de secrétaire du comité international de danse de l’Institut international de théâtre de l’Unesco, avait lu le message international pour la danse. Conviée le lendemain par le comité du gala international de ballet à New York, elle s’envolait pour les États-Unis pour assister à cette manifestation prestigieuse. « Une de mes élèves avait été sélectionnée pour assister à cette compétition internationale en tant que médiatrice et conseillère. J’étais très fière qu’elle ait été choisie, poursuit Gébara, car j’encourage les jeunes à frayer avec les différents courants de danse et à se mettre au pas de ce qui se passe à l’étranger. » Aujourd’hui encore, quatre jeunes de l’école de danse de Georgette Gébara (dont une boursière) sont en route pour l’Autriche pour un stage d’apprentissage à Wolsegg sous les auspices de son comité. « Une preuve que même les projets les plus durs se réalisent un jour. C’est la force et la détermination qui m’ont aidée à tracer mon chemin et à pouvoir dépasser les écueils les plus difficiles. Certes, mes combats portent encore d’autres noms. Je fais partie de ces artistes qui luttent avec acharnement depuis des années pour la construction d’un théâtre national digne de ce nom et capable d’accueillir les artistes étrangers, l’orchestre national ainsi que les spectacles locaux. » Encore un combat mené par cette créatrice d’émerveillement et d’enthousiasme. Colette KHALAF

Rien n’arrête son désir constant d’aller de l’avant. Ni les cabales passées contre cette jeune première danseuse qui voulait se faire une place au soleil dans un monde d’hommes. Ni les obstacles financiers qui se sont dressés sur son passage lorsqu’elle a dû construire son école, l’École libanaise de ballet. Ni même les circonstances difficiles d’un pays si...