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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL - Nouvelle vague, Safina, Kool and the Gang et les Rahbani Byblos 2007, envers et contre tout

Nagi Baz a osé et s’est jeté à l’eau. Présenter un programme pour un festival, celui de Byblos 2007, dans les circonstances actuelles, est en effet une gageure (pour les optimistes) ou une roulette russe (pour les pessimistes). Pour l’organisateur, il s’agit plutôt d’une promesse qu’il s’était faite, parce qu’il y croit. Il croit que ce pays mérite les centaines de e-mails persuasifs. Et il mérite qu’il ait la chance d’affirmer, à travers de tels événements, sa volonté de vivre et de survivre. Et Jbeil se présente comme une ville moins exposée que Baalbeck, Tyr ou Beiteddine. Les concerts se tiendront donc sur le vieux port de Jbeil et non pas à l’intérieur de la vieille ville. Ce lieu ouvert, un peu à l’écart, a été choisi parce qu’il présente une plus grande sécurité. Par ailleurs, des mesures exceptionnelles ont été prises dans ce sens. Le premier concert est donc prévu le samedi 28 juillet avec le groupe français Nouvelle vague. Ce projet musical de Marc Collin et Olivier Libaux se propose de reprendre des titres classiques de la new wave en version bossa-nova. Le nom du projet est un clin d’œil aux deux influences, new wave signifiant précisément nouvelle vague, et bossa-nova, qui se traduit littéralement en portugais par nouvelle bosse, signifiant nouvelle vague, nouveau courant. Par ailleurs, ce nom français décrit un courant artistique mondialement célèbre au cours des années 60 et trahit donc l’origine du projet et son look glamour. Au fil des concerts, le projet est devenu un authentique groupe. Quelques chanteurs et artistes français aujourd’hui connus par eux-mêmes sont passés dans ses rangs, comme Camille, Sir Alice ou Mélanie Pain. En guise d’apéritif à ce concert, un délicieux clip à voir sur Youtube : un extrait de Bande à part, (1964) de Jean-Luc Godard, une scène où Anna Karina, Samy Frey et Claude Brasseur dansent dans un café sur une chanson, Dance with me, une reprise de Nouvelle vague. À voir absolument : http://www.youtube.com/watch?v=ekQZPozjCX8 – Dans une interview accordée à Carla Henoud dans notre édition du 28 juin, Alessandro Safina espérait pouvoir (re)venir en été se produire sous des cieux plus cléments (c’était en mai dernier, à l’occasion du lancement d’une émission sur la LBCI, que le ténor avait découvert le pays).Ce sera chose doublement faite les jeudi 2 et vendredi 3 août, puisqu’il prévoit deux soirées à Byblos. Ceux qui ignorent encore tout de ce beau ténébreux aux yeux de braise, sachez qu’il est l’interprète du Your Song (la reprise de la célébrissime chanson d’Elton John) aux côtés d’Ewan McGregor, figurant au générique de la bande sonore du flamboyant Moulin rouge de Baz Lhurman. Né à Sienne en 1968, le bel Alessandro est tombé dans la musique dès son plus jeune âge et a cédé aux charmes de l’opéra italien. Bien que ce ténor italien ait grandi en chantant Puccini, il n’en reste pas moins convaincu que même s’il existe une différence évidente entre ces deux styles de musique, l’opéra et la pop, les deux partagent la même puissance émotionnelle qu’il a toujours adorée. « Il est très difficile de créer quelque chose de totalement nouveau. C’est en quelque sorte de la musique pop classique, une âme typiquement italienne. » – Du mercredi 15 au dimanche 19 août, place à un musical de Mansour Rahbani intitulé Zenobia, composé et orchestré par Élias, Marwan, Ghady et Ousama Rahbani, mis en scène par Marwan Rahbani. Avec Carole Samaha, Ghassan Saliba et Antoine Kerbaje. Belle et intelligente, fière et audacieuse, la reine Zénobie régna sur le royaume de Palmyre à la fin du IIIe siècle après Jésus-Christ. N’hésitant pas à défier l’empereur de Rome, Zénobie nourrissait d’immenses ambitions, pour elle et son fils. À la tête de son armée, elle voulait se lancer à la conquête du monde. Une histoire qui ressemble presque à un conte… et qui est pourtant parfaitement confirmée par l’archéologie ! – Le mercredi 29 août, Kool and the Gang, les maîtres de la funk et du soul qui ont atteint le sommet dans les années 80 avec 25 hits consécutifs. Robert « Kool » Bell et son frère Ronald sont à la base de cette formation. Élevés dans le New Jersey par un père boxeur et amoureux de notes bleues, ils rencontrent très tôt le jazz, Thelonious Monk étant un ami de la famille. En 1964, le duo crée les Jazziacs avec des potes du quartier. Tout ce petit monde joue pendant près de cinq ans un mélange de jazz et de R&B, créant un style bien à part, plutôt funky. En 1969, Kool & The Gang voit le jour et signe chez De-Lite Records pour sortir son premier album, éponyme. Les membres du groupe traversent les années 70 avec quelques succès et une participation récompensée à la BO de Saturday Night Fever. L’année 1979 est sans doute la plus prestigieuse du groupe. Sortie de Ladies Night, l’un des plus gros cartons disco de tous les temps. Kool & The Gang enfonce le clou l’année suivante avec Celebrate, qui devient l’hymne ramenant les otages américains d’Iran. Le single Celebration pulvérise les charts, les Kool & The Gang sont au top. Pendant les années 80 et 90, ils sortent une dizaine d’albums, State of Affairs, sorti en 1996, étant le dernier en date. Ils offrent au public de Byblos deux heures de chansons qui sont dans toutes les têtes. Joanna, Get Down on It, Celebration, Fresh, Ladies Night, Cherish, etc. Pour plus de renseignements :www.byblosfestival.org Billets en vente au Virgin Megastore. Tickets de bus également disponibles.

Nagi Baz a osé et s’est jeté à l’eau. Présenter un programme pour un festival, celui de Byblos 2007, dans les circonstances actuelles, est en effet une gageure (pour les optimistes) ou une roulette russe (pour les pessimistes). Pour l’organisateur, il s’agit plutôt d’une promesse qu’il s’était faite, parce qu’il y croit. Il croit que ce pays mérite les...