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Le principal groupe sunnite met fin à son boycottage du Parlement Le gouvernement de Bagdad doit faire plus de progrès, estime Washington

L’ambassadeur des États-Unis en Irak, Ryan Crocker, a averti hier le gouvernement irakien « qu’il avait encore beaucoup de progrès à faire », alors que le principal groupe sunnite a annoncé la fin de son boycott de l’Assemblée. Lors d’une audience devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, M. Crocker a lancé un appel au gouvernement irakien à faire plus, tout en estimant que juger les résultats du gouvernement sur une série d’objectifs militaires et politiques fixés par le Congrès ne donnait pas nécessairement une vision objective de la situation. Un rapport d’étape de la Maison-Blanche, rendu public la semaine dernière, a conclu que les progrès en Irak sont « insatisfaisants » pour près de la moitié des objectifs assignés à Bagdad par le Congrès américain. Entre-temps, le Front irakien de la concorde nationale, principal groupe sunnite au Parlement irakien, a annoncé hier avoir mis fin à son boycottage de l’Assemblée. Ce courant, qui occupe 44 des 275 sièges du Parlement, avait décidé en juin de boycotter l’Assemblée pour protester contre la mise à l’écart du président du Parlement, révoqué par ses pairs pour avoir ordonné à l’un de ses gardes du corps de frapper un député chiite. L’annonce du retour des députés sunnites intervient deux jours seulement après une décision similaire prise par le courant du leader radical chiite Moqtada Sadr, dont les députés sont de retour à l’Assemblée. Le retour des deux groupes à l’Assemblée vient renforcer le Parlement à un moment où des textes cruciaux pour l’avenir de l’Irak doivent être examinés. Parmi eux se trouvent en particulier un projet de loi sur le partage équitable des ressources pétrolières entre les 18 provinces du pays et un autre qui consiste à faciliter la réintégration de membres de l’ancien parti Baas de l’ex-président Saddam Hussein dans les services publics irakiens. Par ailleurs, le numéro deux du contingent américain en Irak, le général Raymond Odierno, a estimé hier qu’il était difficile actuellement pour el-Qaëda en Irak d’exporter la violence hors de ce pays malgré les inquiétudes des services de renseignements américains. « El-Qaëda en Irak, à mon avis, est occupé par sa mission ici en Irak », a dit le général Odierno. Selon lui, il est toutefois possible que des étrangers venus en Irak pour combattre aux côtés d’el-Qaëda pour de courtes périodes aient appris des choses pendant leur séjour et essaient ensuite de commettre des attentats. Le plus grand danger toutefois, d’après le général Odierno, serait la « tentative par les dirigeants d’el-Qaëda de créer une base d’entraînement » en Irak pour l’ensemble du Proche-Orient. Dans un rapport partiellement rendu public mardi, les services de renseignements américains jugent qu’à l’avenir la direction d’el-Qaëda « cherchera probablement à tirer parti des contacts et des capacités » de sa filiale en Irak, « la plus visible et la plus compétente » du réseau terroriste et « la seule qui a exprimé le souhait d’attaquer les États-Unis ». Bagdad proteste après des bombardements turcs au Kurdistan Le gouvernement irakien a, pour sa part, dénoncé hier le bombardement par l’armée turque de secteurs de la région semi-autonome du Kurdistan et exhorté Ankara au dialogue pour régler la question de la présence des séparatistes du PKK dans le nord irakien. Selon Djabar Yaouer, numéro deux de la Sûreté kurde, ces bombardements font suite à la mort de trois soldats turcs, tués dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule près de la frontière avec l’Irak. Des responsables kurdes ont cependant démenti des informations faisant état de raids de l’aviation turque, mercredi. Ankara, pour sa part, n’a pas réagi à ces accusations. Parallèlement, l’armée américaine a annoncé hier qu’un important membre d’el-Qaëda tué le 23 juin au cours d’une opération dans l’ouest de l’Irak était un ressortissant turc ayant eu des liens avec le cerveau des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. L’armée américaine a en outre annoncé hier que des avions de combat avaient récemment bombardé un pont artisanal afin d’empêcher les mouvements d’insurgés au sud de Bagdad. Des insurgés ont néanmoins enlevé et tué un groupe de sept policiers irakiens près d’Iskandariyah, au sud de Bagdad. Enfin, cinq soldats américains ont été tués au cours des deux derniers jours, a annoncé l’armée américaine hier.
L’ambassadeur des États-Unis en Irak, Ryan Crocker, a averti hier le gouvernement irakien « qu’il avait encore beaucoup de progrès à faire », alors que le principal groupe sunnite a annoncé la fin de son boycott de l’Assemblée.
Lors d’une audience devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, M. Crocker a lancé un appel au gouvernement irakien à faire...