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Actualités - CHRONOLOGIE

À l’heure de l’Internet triomphant, Amsterdam s’offre une bibliothèque

Alors que le public se tourne de plus en plus vers Internet, Amsterdam s’offre une nouvelle bibliothèque de prêt : 28 000 m2 de livres, revues, journaux et DVD, un restaurant, deux théâtres, des salles de conférences... De quoi séduire à nouveau. Hans van Velzen, le directeur de la Bibliothèque publique d’Amsterdam (Openbare Bibliotheek Amsterdam, surnommée « OBA »), ne le cache pas, après dix ans d’efforts, il est « fier du résultat ». Pourtant, « c’est maintenant que ça commence. Il faut en faire un succès ! » dit-il, conscient de l’effort financier collectif consenti : 70 millions d’euros pour la construction du bâtiment et 25 millions d’euros annuels pour son fonctionnement. Le bâtiment a été dessiné par l’architecte Jo Coenen, spécialiste des bibliothèques. Il est transparent, traversé par la lumière qui, pourtant, reste diffuse. Des escaliers roulants promènent le visiteur d’un espace à l’autre. L’immeuble se répartit sur 13 étages, contient 28 km de rayons pour les publications à paraître dans les 20 années à venir et compte plus de 1,5 million de livres, journaux, DVD, CD... pour la location ou la consultation. L’ancienne OBA était installée dans 12 000 m2 d’un bâtiment des années 70 sur le Prinsengracht, en plein centre-ville. Quelque 200 personnes y travaillent. En uniforme, des responsables de rayons aident et conseillent les visiteurs. La location et la restitution sont totalement informatisées. Une médiathèque propose des films et de la musique. De petites expositions sont réparties sur les étages, en attendant d’en accueillir une plus vaste, sur un des grands noms de la littérature néerlandaise, Gerard Reve. Deux restaurants invitent à la pause. L’un sert des petits plats au 7e étage, avec vue panoramique sur la ville, l’autre, plus élégant, doit ouvrir ses portes au second. L’OBA compte deux théâtres, des salles de conférences, des espaces d’exposition, des coins de lecture, 600 ordinateurs équipés d’Internet. « Pour l’ouverture, trois auteurs ont présenté des textes dans l’auditorium, à côté du restaurant. Une exposition leur est consacrée plus bas. Leurs livres sont dans nos rayons et nous pouvons diffuser leur œuvre adaptée à l’écran », s’enthousiasme M. Van Velsen. Il ne s’appesantit pas sur la baisse de fréquentation (4 millions d’abonnés en 2005 dans l’ensemble des bibliothèques des Pays-Bas contre 4,3 millions en 2001, selon des statistiques officielles), mais souligne les énormes possibilités du nouvel immeuble. « Nous pouvons pleinement assurer notre mission de bibliothèque, d’archivage et d’intégration » à la société, explique le directeur. De bibliothèque au sens premier du terme, l’OBA est devenue un centre de culture, « un événement », et M. Van Velsen a la conviction que c’est la clé du succès. Il table également sur le voisinage de l’OBA. Proche d’une nouvelle salle de concerts, du conservatoire, construit sur une île à côté de la gare centrale d’Amsterdam et entouré d’architecture moderne, la bibliothèque pourrait attirer de nombreux curieux et envisage de collaborer avec d’autres institutions culturelles pour des événements et des festivals. Cette « fenêtre sur le monde », selon l’expression du quotidien Het Parool, est ouverte sept jours sur sept, de 10 à 22 heures. Le visiteur ne se rend plus à l’OBA que pour y trouver un livre. Après avoir franchi le vaste hall d’entrée, il est entraîné en promenade, flâne d’un livre à une vitrine, cueille un journal, s’amuse devant les œuvres d’art inédites qui ornent les murs, fait un arrêt sur la terrasse, le temps d’un café. En sortant, il aura peut-être trouvé un auteur qu’il ne connaissait pas, découvert une musique... Il aura peut-être envie de devenir membre. Il aura en tous les cas pris un bain de culture. (www.oba.nl) Gerald de HEMPTINNE (AFP)
Alors que le public se tourne de plus en plus vers Internet, Amsterdam s’offre une nouvelle bibliothèque de prêt : 28 000 m2 de livres, revues, journaux et DVD, un restaurant, deux théâtres, des salles de conférences... De quoi séduire à nouveau.
Hans van Velzen, le directeur de la Bibliothèque publique d’Amsterdam (Openbare Bibliotheek Amsterdam, surnommée...