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Actualités - CHRONOLOGIE

SÉMINAIRE - Des journalistes de plusieurs médias et des experts du domaine ont débattu du problème Les médicaments contrefaits au centre des deuxièmes journées du programme AIMS Rubrique réalisée par Nada Merhi

Les médicaments contrefaits ont été au centre des deuxièmes journées du programme AIMS (Advanced Information for Media Specialists) organisé ce week-end, pour la deuxième année consécutive, à l’hôtel Mzaar Intercontinental par les laboratoires Sanofi-aventis, en collaboration avec la Conférence internationale des ordres des pharmaciens francophones (CIOPF). Plus de trente journalistes ont pris part à ces journées animées par des spécialistes libanais et étrangers. Le coup d’envoi des journées a été donné par Me Walid Nasser, avocat et spécialiste des affaires de contrefaçon, qui a axé son intervention sur le statut de la propriété intellectuelle et des produits pharmaceutiques. Il a ainsi passé en revue les problèmes auxquels sont confrontées les compagnies pharmaceutiques dans ce domaine, rappelant par la même occasion la loi libanaise sur « la protection des produits pharmaceutiques », ainsi que les lois internationales qui protègent la propriété intellectuelle. Soulignant qu’en 1999 et 2000 deux nouvelles lois ont été promulguées portant respectivement sur les droits d’auteur et les brevets d’invention, Me Nasser a évoqué les problèmes rencontrés par les compagnies pharmaceutiques au niveau des ministères de la Santé et de l’Économie. Le vice-président de la CIOPF et ancien président de l?ordre des pharmaciens, le Dr Ziad Nassour, a pour sa part insisté sur la qualité des soins et sur le rôle du pharmacien dans ce cadre. « Un pharmacien est un acteur de la santé publique. Il contrôle la vente des médicaments, assure le suivi pharmaceutique des personnes souffrant de maladies chroniques et supervise l’éducation thérapeutique du patient », a-t-il indiqué. Le Dr Nassour s’est par la suite attaqué aux problèmes de la contrefaçon et de la contrebande des médicaments, exposant ainsi les circuits de la contrebande (frontières terrestres, certains dispensaires et particuliers) et les facteurs qui facilitent cette pratique. « Sur le plan économique, le problème se pose au niveau notamment du prix élevé des produits, de la concurrence déloyale, de la corruption, a-t-il noté. Sur le plan légal, le faible système de régulation et de la mise en pratique de la loi aggrave le problème, ainsi que la non-reconnaissance du problème par le gouvernement et les industries. La mondialisation mène à son tour aux commerces parallèles et aux zones de libres échanges. Sans oublier le commerce des médicaments à travers l’Internet. » Pour lutter contre la contrebande, il s’agit, selon le Dr Nassour, de sensibiliser l’opinion publique au problème, mais aussi de « partager les données et les informations, renforcer la loi, avoir recours uniquement à des sources autorisées chargées de fournir les médicaments, encourager les pharmaciens à rapporter les cas de contrebande et protéger la profession de pharmacien ». Mais il faudrait aussi « une volonté politique pour lutter contre le problème ». Le rôle des douanes L’expérience internationale dans le domaine de la contrebande a été présentée par le Dr Jean-Pierre Foucher, académicien et pharmacien, membre du Haut comité français pour l’Éducation. Mme Kawkab Sinno, porte-parole et coordinatrice de l’association Brand Protection Group (BPG), a présenté, quant à elle, une étude sur les produits contrefaits au Liban, menée pour le compte de l’association sur plusieurs produits de consommation, principalement les shampoings, les produits de beauté, les déodorants, les détergents, les cigarettes, le thé, le café et les piles. Selon cette étude, 7 à 15 % des produits vendus sur le marché libanais sont contrefaits, contre 5 à 7 % sur le plan mondial. « En se basant sur cette étude, on sait que le Trésor libanais perd directement 75 à 100 millions de dollars par an à cause de la contrefaçon », a noté Mme Sinno. Et de souligner que la contrefaçon entraîne aussi des pertes indirectes qui se répercutent sur « le consommateur, le gouvernement, le secteur privé et la société ». « Le groupe lutte toujours pour le renforcement des lois relatives à la contrefaçon ainsi que pour sensibiliser les juges au problème », a-t-elle conclu. De son côté, le commandant Walid Habr, chef du département de lutte contre la contrebande à la douane libanaise, a présenté la loi sur la protection de la propriété intellectuelle et le rôle des douanes libanaises dans son application. Il s’est penché de même sur les relations entre les douanes et les autres organismes impliqués dans l’application de la loi, notamment les ministères de l’Économie et de la Santé (dans le cas des médicaments), la police, le bureau des crimes financiers et le bureau des cyber-crimes (Internet, logiciels, copies de films…). Exposant les mesures prises par les douanes en cas de saisie de produits contrefaits, le commandant Habr a insisté sur la collaboration du secteur privé dans ce domaine, ce qui a permis « aux douanes d’améliorer leur lutte contre la contrefaçon ». La deuxième journée a été consacrée à des interventions faites par des responsables des laboratoires Sanofi-aventis, notamment le Dr Fady Koussa, directeur du département des affaires réglementaires, M. Ahmad Ghaziri, directeur du département des formations. Enfin, le Dr Colette Raïdy, directrice de l’inspection pharmaceutique au ministère de la Santé, a insisté sur le rôle joué par le ministère dans la lutte contre la contrefaçon.
Les médicaments contrefaits ont été au centre des deuxièmes journées du programme AIMS (Advanced Information for Media Specialists) organisé ce week-end, pour la deuxième année consécutive, à l’hôtel Mzaar Intercontinental par les laboratoires Sanofi-aventis, en collaboration avec la Conférence internationale des ordres des pharmaciens francophones (CIOPF). Plus de trente...