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Washington résiste aux pressions pour élargir le mandat de Blair

Les États-Unis résistent aux pressions de leurs alliés européens pour élargir le mandat du nouvel émissaire du quartette international pour le Proche-Orient, Tony Blair, soucieux de préserver leur prééminence sur le dossier israélo-palestinien. Cette question épineuse devrait figurer au centre de la réunion ministérielle du quartette jeudi prochain à Lisbonne, à laquelle la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a annoncé vendredi sa participation aux côtés du diplomate en chef de l’UE, Javier Solana, du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. M. Blair, nommé émissaire spécial du quartette dès son départ de Downing Street le 27 juin dernier, doit participer à cette réunion, et « ce sera leur première occasion de discuter tous ensemble avec lui de son rôle et de la mission qu’il va effectuer là-bas », a noté vendredi un porte-parole du département d’État, Tom Casey. Les États-Unis, qui voient la mission de M. Blair comme un travail préparatoire à l’établissement d’institutions viables pour les Palestiniens, sont réticents à définir une mission politique à l’ancien Premier ministre britannique. Samedi, le secrétaire d’État adjoint aux Affaires européennes, Daniel Fried, a affirmé que la mission de M. Blair doit être d’aider l’Autorité palestinienne à créer un véritable État. La semaine dernière, Washington s’était montré peu enclin à permettre à M. Blair de dialoguer avec le Hamas. Position réaffirmée par M. Fried. Or, 10 ministres européens des Affaires étrangères ont récemment enjoint le nouvel émissaire du quartette d’élargir son mandat pour débloquer le processus de paix. Dans une lettre ouverte rédigée à l’initiative du Français Bernard Kouchner, les dix pays européens – dont le Portugal, qui assure jusqu’en décembre la présidence de l’Union européenne et participera à ce titre aux réunions du quartette – ont fixé plusieurs objectifs à M. Blair allant bien au-delà de son mandat officiel. La réponse de Washington ne s’est pas fait attendre : « Je pense que c’est vers les États-Unis et Mme Rice que tout le monde dans la région et dans le monde se tournera pour faire avancer sur les discussions diplomatiques, que ce soit entre les Israéliens et les Palestiniens ou entre les Israéliens et les Arabes », a déclaré le porte-parole de Mme Rice, Sean McCormack. Toutefois, les Européens ne sont pas les seuls à pousser M. Blair à élargir son mandat : le secrétaire général de la Ligue arabe, l’Égyptien Amr Moussa, l’a appelé vendredi à agir en médiateur « honnête ». « Pour être utile le mandat de M. Blair doit aller de pair avec une action politique », a-t-il ajouté. Et selon le Guardian de Londres, le ministre palestinien chargé des Négociations de paix, Saëb Erakat, a écrit aux membres du quartette pour demander que M. Blair dispose d’un rôle élargi lui permettant de veiller à ce qu’Israël respecte ses obligations.
Les États-Unis résistent aux pressions de leurs alliés européens pour élargir le mandat du nouvel émissaire du quartette international pour le Proche-Orient, Tony Blair, soucieux de préserver leur prééminence sur le dossier israélo-palestinien. Cette question épineuse devrait figurer au centre de la réunion ministérielle du quartette jeudi prochain à Lisbonne, à laquelle la...