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Le plus difficile est à venir en raison du caractère flou de l’accord entre Pyongyang et les négociateurs La Corée du Nord annonce la fermeture de son principal site atomique

La Corée du Nord a annoncé hier la fermeture de son principal site atomique, première étape concrète du processus de dénucléarisation de la dictature communiste. «Nous avons fermé les installations nucléaires à Yongbyon et permis à des employés de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) le 14 (juillet) de vérifier (l’arrêt) quand une première livraison de fioul lourd est arrivée », a indiqué l’agence officielle nord-coréenne KCNA, citant un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. La Corée du Sud a livré 6 200 tonnes de fioul lourd à sa voisine communiste, première partie des 50 000 tonnes promises à Pyongyang en échange de l’arrêt de Yongbyon, comme prévu par un accord multilatéral signé le 13 février à Pékin. Cette annonce officielle confirme une déclaration du département d’État américain qui, samedi, avait indiqué avoir été informé par Pyongyang de l’arrêt de son principal complexe nucléaire, situé à Yongbyon (Nord). « Nous avons tenu nos promesses en avance... ce qui montre notre engagement à mettre en œuvre l’accord » du 13 février, ajoute le porte-parole nord-coréen. Évoquant l’actuelle visite d’une mission d’inspection de l’AIEA en Corée du Nord, le porte-parole avertit que « les activités de l’AIEA à Yongbyon, qui ne constituent pas une inspection, seront limitées à la vérification et à la surveillance » de la fermeture. Pour la première fois depuis leur expulsion en décembre 2002, des inspecteurs de l’agence atomique de l’ONU sont arrivés samedi en Corée du Nord. Le négociateur américain sur le dossier, Christopher Hill, a indiqué hier à Tokyo que la délégation de dix inspecteurs « commencerait à vérifier aujourd’hui (hier) » l’arrêt du site. M. Hill a souligné que l’arrêt de Yongbyon n’était « qu’une première étape ». Une nouvelle série de pourparlers multilatéraux doit se tenir à partir de mercredi à Pékin afin de déterminer les futures étapes. Ces discussions promettent d’être difficiles tant l’accord du 13 février reste flou sur des points pourtant cruciaux. L’entente du 13 février reste notamment floue sur ce qui doit être « complètement désactivé ». Le texte précise simplement que « la Corée du Nord discutera avec les autres pays impliqués dans les pourparlers d’une liste portant sur tous ses programmes nucléaires ». Le régime communiste ne reconnaît cependant qu’un seul programme, celui à base de plutonium, et dément les accusations selon lesquelles il en développerait un autre, à partir d’uranium cette fois. Autre piège potentiel, l’accord international ne fait aucune mention de l’arsenal atomique existant ni du plutonium déjà en possession de la Corée du Nord. Selon l’Institut pour les sciences et la sécurité internationale, basé à Washington, Pyongyang dispose de 46 à 64 kg de plutonium, dont 28 à 50 kg ont été séparés, soit suffisamment pour fabriquer de cinq à douze bombes. Selon les États-Unis, les armes existantes et les réserves de plutonium doivent être démantelées en même temps que les installations nucléaires. Mais cela priverait la Corée du Nord de tout poids sur la scène internationale. « La Corée du Nord ne serait alors plus qu’une autre tyrannie miséreuse du tiers-monde », écrivait récemment l’expert Andreï Lankov.
La Corée du Nord a annoncé hier la fermeture de son principal site atomique, première étape concrète du processus de dénucléarisation de la dictature communiste.
«Nous avons fermé les installations nucléaires à Yongbyon et permis à des employés de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) le 14 (juillet) de vérifier (l’arrêt) quand une première livraison de...