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Rasmussen oblige la Rabobank à revoir sa stratégie

Michaël Rasmussen, vainqueur d’étape à Tignes hier, va obliger l’équipe Rabobank à revoir sa stratégie dans le Tour de France. Au départ de Londres, le directeur sportif de la formation néerlandaise avait été très ferme : ses coureurs devaient travailler pour Denis Menchov, et exclusivement pour lui, afin de l’aider à accéder au podium. Se moquant totalement de n’avoir le soutien de personne, parce qu’il est avant tout un solitaire, Rasmussen envisage lui aussi de briguer un bon classement final à Paris, peut-être le podium, voire la victoire ! Ses propos, hier, ont été d’une rare limpidité. « C’est vrai que c’est une possibilité pour moi de gagner. Il reste deux semaines et malheureusement beaucoup d’étapes contre la montre, une discipline qui n’est pas ma spécialité, » a-t-il admis. « Je ne peux donc être sûr de rien et, pour y arriver, je dois seulement prendre encore du temps en montagne. Les Pyrénées, qui sont très dures, peuvent me le permettre, » a-t-il prévenu. « En attendant, je vais savourer ce maillot (le premier pour un Danois depuis Bo Hamburger en 1998) pendant la journée de repos. » Cette journée de repos ne sera pas de trop pour remettre les choses à plat chez Rabobank, mais le nouveau visage du Tour va contraindre ses dirigeants à défendre à la fois les intérêts de Menchov et ceux de Rasmussen. C’est d’ailleurs un peu ce qui s’est passé pendant cette étape. Quand il s’est échappé dans le Cormet de Roselend, tous les équipiers se sont mis à rouler pour neutraliser la course et rien ne pouvait alors empêcher le Danois d’effectuer son baroud d’honneur. Comme toujours, Rasmussen n’a pas faibli, son corps frêle posé sur deux jambes maigrichonnes semblant avoir la solidité d’un robot. L’énigme le concernant est autant dans sa façon de faire, puisqu’il ne rend compte de rien à personne que l’équilibre des saisons qu’il dispute. Cette année, il a participé à Tirreno-Adriatico, où il était lâché dans les cols. Puis le Tour d’Italie où il a été inexistant et subitement, en juillet, il survole la montagne. Pour le moment, il se concentre sur son ambition nouvelle : « Il y a deux ans, j’ai fini très proche du podium, que je n’avais pas atteint en raison d’un contre la montre catastrophique à Saint-Étienne », rappelle-t-il. « Depuis, je sais que j’ai la possibilité de courir pour le maillot jaune. »
Michaël Rasmussen, vainqueur d’étape à Tignes hier, va obliger l’équipe Rabobank à revoir sa stratégie dans le Tour de France.
Au départ de Londres, le directeur sportif de la formation néerlandaise avait été très ferme : ses coureurs devaient travailler pour Denis Menchov, et exclusivement pour lui, afin de l’aider à accéder au podium.
Se moquant totalement de n’avoir le...