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ENVIRONNEMENT - L’opération vise une clientèle de jeunes urbains Paris se met au vélo en libre-service

Les Parisiens vont pouvoir sillonner leur ville sur quelque 10 000 vélos proposés en libre-service, un système de location baptisé Vélib’ – contraction de « Vélo » et « Liberté » – qui vise à leur faire abandonner la voiture pour les courts trajets. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a lancé hier cette opération, en soulignant la nécessité de « mettre la lutte contre la pollution au cœur » des aménagements urbains. « Nous nous sommes rendu compte que nous avions un problème de santé publique (...) qui fait que nous devons mettre la lutte contre la pollution au cœur des aménagements et des décisions que nous prenons » pour la ville, a déclaré M. Delanoë dans son discours d’inauguration. « Nous l’avons tous constaté, maires de grandes villes, dans le domaine des déplacements, la demande suit l’offre. Élargissez l’offre de déplacement alternatifs et les citoyens vont vers ces moyens », a-t-il assuré. Denis Baupin, adjoint Verts au maire chargé des Transports, a précisé à l’AFP que Vélib’ comptait déjà 13 000 abonnés au démarrage. « Ça dépasse ce qu’on imaginait, ça montre bien qu’il y avait vraiment une attente », a-t-il souligné. Le projet prévoit un total de 20 600 en fin d’année, ce qui va augmenter le nombre de cyclistes parisiens, qui a déjà progressé de plus de 50 % en cinq ans. Les cyclistes occasionnels paieront une souscription d’un euro par jour ou cinq euros pour une semaine (par carte de crédit). Les usagers réguliers paieront 29 euros à l’année. Ce système est financé par le géant de l’affichage JC Decaux, qui a obtenu les droits – après une rude bataille avec l’américain Clear Channel, qui a saisi la justice – en contrepartie de 1 600 panneaux publicitaires. Vélib’ vise une clientèle de jeunes urbains, d’étudiants et tous ceux qui veulent faire un peu d’exercice, ou n’ont pas de vélo, de peur notamment de se le faire voler. « On prend un vélo n’importe où dans la rue, on le redépose ailleurs et on n’a pas à se poser la question de savoir où on va le garer entre-temps puisqu’il y a du mobilier spécifique sur la voirie », résume-t-on à la mairie de Paris. Pour l’heure, la ville ne compte que 370 km de pistes cyclables, y compris les couloirs de bus (contre 180 début 2001), et 150 000 trajets quotidiens se font à vélo, soit seulement 2 % des déplacements. Plusieurs villes européennes ont déjà adopté ce système : Oslo, Copenhague, Vienne, Genève, Barcelone ou encore Ravenne, ainsi que des villes françaises telles que Lyon (Centre-Est) où le dispositif connaît un grand succès.
Les Parisiens vont pouvoir sillonner leur ville sur quelque 10 000 vélos proposés en libre-service, un système de location baptisé Vélib’ – contraction de « Vélo » et « Liberté » – qui vise à leur faire abandonner la voiture pour les courts trajets.
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a lancé hier cette opération, en soulignant la nécessité de « mettre la lutte...