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Actualités - CHRONOLOGIE

ASSOCIATIONS L’ALDL s’attaque à deux nouvelles missions : l’obus non explosé de Haret Hreik et l’Hôpital gouvernemental de Baabda

L’équipe de l’Association libanaise pour le développement local (ALDL) ne chôme pas. Après avoir relevé le défi de l’obus non explosé de Baabda, la voilà qui s’attelle à deux nouvelles missions : l’extraction d’un obus non explosé d’un immeuble habité à Haret Hreik et la remise sur pied de l’Hôpital gouvernemental de Baabda. Peut-on imaginer un seul instant que des familles puissent vivre dans un immeuble de la banlieue-sud de Beyrouth au-dessus d’un obus largué par l’armée israélienne lors de la guerre de juillet et pouvant exploser à tout moment ? Alertés par le président de la municipalité de Haret Hreik, Samir Daccache, des membres de l’ALDL se sont immédiatement rendus sur place pour faire ce constat effarant : 18 familles, acculées par le besoin, ont été obligées de restaurer à la va-vite ce qui restait de leurs appartements afin de se doter d’un toit qu’elles avaient perdu lors de la guerre de juillet 2006. Les habitants de la localité, qui s’étaient regroupés à l’occasion de la visite de l’ALDL, se sont plaints du peu d’intérêt manifesté par les autorités publiques malgré leurs plaintes répétées. Après avoir pris connaissance des faits, l’association, appuyée par le député Bassem el-Sabeh et motivée par l’urgence et la gravité de la situation, s’est immédiatement rendue auprès du général Yahia Raad, président du Haut Comité de secours. Le général Raad a aussitôt pris contact avec l’armée dans le but de trouver une issue à ce problème. Cependant, un obstacle de taille semble retarder la solution, l’extraction de l’obus ne pouvant se faire, selon Nicole Daccache, responsable des relations extérieures de l’association, que de trois manières : soit que l’on indemnise les habitants de l’immeuble en vue de le démolir et que l’on procède ensuite aux opérations d’extraction, soit que l’on consolide les fondations afin de creuser en profondeur dans le sol, soit enfin que l’on recouvre l’obus d’une couche de béton armé avec toutes les technicités nécessaires afin d’écarter le danger. Une décision de ce type n’étant du ressort ni de l’armée ni du Haut Comité de secours, la présidente de l’association, Marie-Claude Hélou-Saadé, et Nicole Daccache, accompagnées de l’ancien député Salah Honein, se sont donc rendues auprès du Premier ministre Fouad Siniora, afin de lui demander d’agir de toute urgence avant qu’une catastrophe nationale ne vienne, une fois de plus, endeuiller le Liban. Le Premier ministre a pris acte de la requête. L’Hôpital universitaire de Baabda Une autre requête a été également portée par l’ALDL à l’attention du Premier ministre : la situation de l’Hôpital gouvernemental universitaire de Baabda. Censé fournir une assistance médicale à une population défavorisée en quête de soins urgents et indispensables dans un vaste périmètre géographique pouvant abriter jusqu’à 900 000 personnes, l’hôpital de Baabda, explique Mme Hélou-Saadé, se trouve actuellement dans un état de détresse totale et fonctionne à seulement 30 % de sa capacité en raison de l’arrêt des travaux de restauration. Commencés en 2004, ces travaux avaient été interrompus en raison de certains problèmes, laissant l’hôpital à moitié démoli et incapable de ce fait de s’autofinancer, comme c’était le cas, vu le nombre réduit de lits et l’état du bâtiment. Fondé en 1950, cet hôpital, ajoute Mme Hélou-Saadé, a son historique dans la région. Il dessert depuis plusieurs décades la localité de Baabda et de ses environs et demeure, malgré ses difficultés, incrusté dans la mémoire collective et les traditions des habitants de la région qui lui témoignent un attachement profond et le considèrent comme indispensable à leur équilibre sanitaire. Affilié en 1998 à la faculté des sciences médicales de l’Université libanaise, est-il concevable, s’interroge-t-elle, de laisser cet hôpital dans l’état de délabrement dans lequel il se trouve alors qu’il se doit de fournir un enseignement clinique à des générations d’étudiants en médecine ? L’Hôpital public de Baabda sollicite l’aide de l’État libanais depuis 2004. Malheureusement, cette aide se fait de plus en plus rare et réduite. L’hôpital se trouve, en conséquence, dans une situation financière désespérée car les pertes s’accumulent depuis 2004. Le paiement des salaires accuse un retard de plus de 2 mois, les fournisseurs de médicaments refusent de livrer les produits à l’hôpital, les salariés (infirmières, aides-soignants, etc.) le désertent de plus en plus et le risque de fermeture totale de l’établissement est imminent, s’il n’est pas procédé à son sauvetage de toute urgence. Dans le but d’éviter la fermeture de cet établissement qui assure des soins hospitaliers divers à des personnes, très souvent, sous le seuil de la pauvreté, l’Hôpital public de Baabda, conclut la présidente de l’association, sollicite une aide financière urgente de l’État. Cette aide d’urgence devrait, selon elle, englober : – les fonds nécessaires à la rénovation de l’hôpital et qui s’élèvent, selon les évaluations du CDR, à 4 millions de dollars environ. Le plan de rénovation existe déjà au CDR et attend sa mise en application depuis 1997. Ces fonds permettraient à l’hôpital de Baabda, une fois restauré, de retrouver ses capacités d’autofinancement ; – la couverture des pertes causées par la démolition d’une grande partie de l’hôpital et qui s’élèvent depuis janvier 2004 à 3 milliards 500 millions de livres libanaises, et comprenant les dettes dues aux fournisseurs de médicaments et aux établissements publics (électricité, eau, téléphone, CNSS) ainsi que les salaires impayés.
L’équipe de l’Association libanaise pour le développement local (ALDL) ne chôme pas. Après avoir relevé le défi de l’obus non explosé de Baabda, la voilà qui s’attelle à deux nouvelles missions : l’extraction d’un obus non explosé d’un immeuble habité à Haret Hreik et la remise sur pied de l’Hôpital gouvernemental de Baabda.
Peut-on imaginer un seul...