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Actualités - CHRONOLOGIE

Nomination La France propose Strauss-Kahn pour le FMI, l’Italie et la Pologne à l’affût

La candidature du socialiste français Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international (FMI) est soutenue par l’Allemagne, mais l’Italie et la Pologne se positionnent également pour désigner un successeur à l’Espagnol Rodrigo Rato. Le président français Nicolas Sarkozy, qui souhaite voir M. Strauss-Kahn à la direction du FMI, a précisé avoir « déjà présenté » la candidature de l’ancien ministre socialiste des Finances aux Premiers ministres espagnol, italien, britannique et au président américain. « Je sais que c’est un poste très convoité. Pour obtenir ce poste, il faut avoir une forte crédibilité, une expérience incontestable, être polyglotte. Dominique Strauss-Kahn a ces qualités. Lui et moi avons la même vision du fonctionnement du FMI », a affirmé le chef de l’État. M. Strauss-Kahn n’a fait aucun commentaire après ces déclarations, son attachée de presse, Anne Hommel, se bornant à réaffirmer hier que la question de sa candidature « se posera dès lors qu’un consensus européen ayant reçu l’approbation des États-Unis sera réuni ». Le conseil d’administration du FMI se réunira aujourd’hui pour examiner la succession de M. Rato, qui a annoncé fin juin à la surprise générale qu’il quitterait son poste fin octobre pour raisons personnelles. Il dirigeait le FMI depuis juin 2004. Cette succession sera également discutée aujourd’hui à la réunion de l’Eurogroupe (ministres des Finances des treize pays de la zone euro) à Bruxelles. Selon une règle non écrite, les États-Unis désignent le dirigeant de la Banque mondiale et les Européens celui du FMI. Le Fonds a été piloté à trois longues reprises par des Français, Pierre-Paul Schweitzer, Jacques de La Rosière et Michel Camdessus, qui ont régné plus de trente ans, sur 61 ans d’existence du FMI. Les Français sont aujourd’hui très présents dans les états-majors des grandes institutions internationales, ainsi Pascal Lamy à l’Organisation mondiale du commerce, ou Jean-Claude Trichet à la Banque centrale européenne. L’Allemagne a d’ores et déjà accueilli favorablement la candidature française, le ministère des Finances ayant jugé hier que M. Strauss-Kahn était « un très bon candidat ». Même ton pour le chef économiste de la Banque mondiale François Bourguignon, pour qui M. Strauss-Kahn serait une « bonne personne » pour succéder à Rodrigo Rato, l’un des artisans du miracle économique espagnol et initiateur d’une vaste réforme au sein du FMI. Selon lui, le député socialiste « est un bon économiste, un politique. Il a une bonne connaissance de l’Asie, ça pourrait être une bonne chose pour l’institution », a-t-il poursuivi. « Pendant les périodes de crise, les dirigeants français ont très bien joué leur rôle au Fonds », a commenté hier le secrétaire général de l’OCDE, le Mexicain Angel Gurria, en marge des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence dans le sud de la France, qui réunissent des grands patrons et économistes. Mais M. Strauss-Khan n’est pas seul en lice. Jeudi, le quotidien américain Wall Street Journal citait le ministre italien de l’Économie, Tommaso Padoa-Schioppa, et le gouverneur de la Banque d’Italie, Mario Draghi, comme éventuels candidats. Le journal britannique Financial Times a fait l’éloge de deux personnalités polonaises, l’ancien président de la Banque centrale Leszek Balcerowicz et l’ancien Premier ministre Marek Belka. « Si la candidature de M. Balcerowicz est acceptée la semaine prochaine par les ministres des Finances de l’UE, elle aura le soutien du gouvernement polonais », a affirmé hier le quotidien polonais Rzeczpospolita. Mais la Pologne et l’Italie n’ont pas proposé de candidats officiellement.
La candidature du socialiste français Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international (FMI) est soutenue par l’Allemagne, mais l’Italie et la Pologne se positionnent également pour désigner un successeur à l’Espagnol Rodrigo Rato.
Le président français Nicolas Sarkozy, qui souhaite voir M. Strauss-Kahn à la direction du FMI, a précisé avoir...