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La Grande Boucle préfère oublier Floyd Landis

L’absence de dossard numéro un au départ du Tour de France, samedi de Londres, viendra rappeler que l’épreuve a connu l’an dernier le pire traumatisme de son histoire. Près d’un an après le scandale de la révélation du contrôle positif à la testostérone de Floyd Landis, le palmarès du Tour de France maintient une ligne vierge en 2006. De toutes les affaires qui ont secoué le cyclisme depuis douze mois, celle qui concerne le vainqueur du Tour l’an dernier a sans doute été la plus cruelle. Certes, l’indécision maintenue quant au sort des coureurs impliqués dans l’affaire Puerto provoque une suspicion générale et entoure d’ombre les résultats de chaque épreuve. Il y a eu également les aveux des anciens coureurs de la formation Telekom, et notamment celui du vainqueur du Tour de France 1996, Bjarne Riis, mais la révélation faite par l’actuel manager de la formation CSC n’avait rien de bien surprenant. Tout le monde avait pressenti que l’EPO avait transformé ce coureur modeste en un champion irrésistible, capable de monter les cols sur le grand plateau. Évidemment, tout cela est dommageable pour le cyclisme, mais pas tant que l’affaire Landis. Ce dernier avait gagné un Tour marqué par l’exclusion de tous ses favoris avant le prologue de Strasbourg et avait restitué, l’espace de quelques heures, la magie d’une course ne semblant plus obéir à un scénario écrit. Sa défaillance dans l’étape de La Toussuire et sa résurrection le lendemain vers Morzine avaient charmé le public. Tout s’est écroulé le surlendemain de l’arrivée sur les Champs-Élysées. Pour la première fois depuis 1904, un vainqueur de la plus grande course cycliste du monde était désavoué. Dans l’attente de la sanction qui sera infligée à Landis par l’Agence américaine de lutte contre le dopage, certainement samedi, le règlement de l’UCI prévoit que son dauphin, l’Espagnol Oscar Pereiro, sera désigné vainqueur du Tour 2006. « J’aime assez entendre dire que Landis nous a asséné un coup derrière la tête parce qu’il avait fait naître beaucoup d’espoir, affirme le directeur du Tour, Christian Prudhomme. Je trouve absolument incroyable que nous ne soyons toujours pas fixés sur son sort, que la sanction soit annoncée le 7 juillet, le jour du départ à Londres. Le Tour de France ne peut accepté d’être souillé, sa légende est grandiose. » Dans un souci de prévention, les organisateurs du Tour de France ont fait savoir à l’ensemble des coureurs et des équipes qu’ils demanderaient des dommages et intérêts pour toute affaire « portant atteinte à l’épreuve ». Ils ont également décidé de ne pas attribuer le dossard n° 1, celui ayant triomphé à 29 reprises dans le Tour de France. La numérotation des coureurs commencera par le 11 (dévolu au leader de l’équipe Caisse d’Épargne qui sera Alejandro Valverde ou Oscar Pereiro), ainsi que le permet le règlement de l’UCI. Dans l’esprit de Christian Prudhomme, c’est la dernière fois que le Tour de France connaît une telle situation. « Mon vœu le plus cher, dit-il, est que celui qui franchira la ligne d’arrivée sur les Champs-Élysées, le 29 juillet, soit indiscutable. Il en va de la crédibilité et de la dignité du Tour de France. »


L’absence de dossard numéro un au départ du Tour de France, samedi de Londres, viendra rappeler que l’épreuve a connu l’an dernier le pire traumatisme de son histoire.
Près d’un an après le scandale de la révélation du contrôle positif à la testostérone de Floyd Landis, le palmarès du Tour de France maintient une ligne vierge en 2006.
De toutes les affaires qui...