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Actualités - CHRONOLOGIE

Crise Bassile : la situation du secteur bancaire est saine jusqu’à nouvel ordre

Le président de l’Association des banques, François Bassile, s’est encore une fois voulu rassurant sur la situation du secteur bancaire au Liban. Il a toutefois averti : « La détérioration constante de la situation financière des clients finira par se répercuter sur le secteur bancaire de manière imprévisible. » Dans un entretien accordé à l’agence al-Markaziya, M. Bassile a souligné que l’expansion des banques libanaises en dehors des frontières n’est pas entièrement due à la crise actuelle, puisque le phénomène avait été amorcé avant. Selon lui, cette tendance s’est toutefois amplifiée récemment pour deux raisons principales : l’émigration des employés et l’absence de nouveaux projets d’investissements au Liban, sachant que les banques subissent des charges importantes que ce soit au niveau des employés ou au niveau des dépenses. En l’absence de nouvelles sources de revenus et avec la baisse des valeurs des actions, le secteur bancaire ne subit pas encore de pertes mais sa profitabilité se réduit, a-t-il affirmé. M. Bassile a ensuite abordé la situation précaire de plusieurs commerçants et industriels libanais soulignant que « malgré la hausse du volume des exportations, les coûts d’importation et d’exportation ont augmenté avec l’amenuisement de la demande et de l’offre ». La gravité de la situation actuelle qui touche l’économie libanaise tout entière et particulièrement le secteur touristique commande, selon lui, à toutes les parties à retourner à la table des négociations pour résoudre la crise. En ce qui concerne les dédommagements relatifs à la guerre de juillet, M. Bassile a affirmé que les banques n’ont pas encore fini de dresser une liste complète des bénéficiaires qui doit être remise à la Banque du Liban en un seul envoi, précisant que chaque établissement fait son propre inventaire. Le retard pris est imputable au nombre négligeable de clients qui se sont informés sur le sujet et au mécanisme de remboursement ressortant de la compétence de la Commission de la surveillance, qui n’a pas encore été arrêté. M. Bassile est enfin revenu sur la lenteur de la concrétisation des engagements des pays donateurs lors de la conférence Paris III. Pour lui, seul le secteur public est affecté. À preuve, les engagements qui concernent le secteur privé sont en cours d’application. L’obstacle majeur reste l’incapacité de l’Exécutif à légiférer en raison des désaccords avec le président de la République et la suspension des nominations judiciaires, a-t-il conclu.

Le président de l’Association des banques, François Bassile, s’est encore une fois voulu rassurant sur la situation du secteur bancaire au Liban. Il a toutefois averti : « La détérioration constante de la situation financière des clients finira par se répercuter sur le secteur bancaire de manière imprévisible. »
Dans un entretien accordé à l’agence al-Markaziya,...