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Formule 1 - La Fédération française du sport automobile refuse de perdre de l’argent Magny-Cours tente un sursaut d’orgueil

La société du circuit de Magny-Cours a tenté dimanche un geste désespéré pour sauver le GP de France dans la Nièvre où le gérant de la F1, Bernie Ecclestone, ne veut plus venir et où la Fédération française du sport automobile refuse de perdre de l’argent. À peine la course terminée, un communiqué a été publié annonçant que « la société du circuit, avec le soutien moral et financier des collectivités territoriales », soit le département de la Nièvre et la région de Bourgogne signataires du texte, étaient prêts à suppléer la FFSA dans la promotion et l’organisation du Grand Prix de France. Avec en bonus la rénovation et l’agrandissement des installations exiguës du circuit sous le nom de code Magny-Cours 2. Ces mêmes trois signataires avaient jeté l’éponge après l’édition 2003, étranglés par les difficultés financières et étouffés par la pression d’Ecclestone qui réclamait toujours plus d’argent, mais également les infrastructures d’accueil, d’accès et de travail qui lui avaient été promises. Pour sauver une épreuve du patrimoine sportif mondial – la France a organisé le tout premier Grand Prix automobile de l’histoire en 1906 – la FFSA avait alors décidé de prendre sous sa responsabilité organisation et promotion du GP de France, à partir de 2004, annonçant qu’elle ne le ferait que tant qu’elle ne perdrait pas d’argent dans l’opération. À l’époque, le site naturel pour accueillir la F1 en France était Magny-Cours. Or les 70 000 spectateurs venus dimanche assister à la victoire de Kimi Räikkönen (Ferrari), pour un total de 130 000 spectateurs sur l’ensemble des trois jours de l’épreuve – la billetterie constituant la seule source de revenus quasiment des organisateurs, tout le reste revenant à la Formula One Management (FOM) gérée par Ecclestone –, sont loin d’avoir couvert l’investissement. Du coup, sentant le vent du couperet, la société du circuit, le Conseil général de la Nièvre et le Conseil régional de Bourgogne ont publié ce communiqué dans lequel, tout en mettant en avant le rôle de la FFSA, ils se disent prêts à assumer l’organisation et la promotion de l’épreuve en 2008 si la Fédération, lors de son comité directeur du 19 juillet, confirmait sa décision de ne pas inscrire l’an prochain le GP de France au calendrier du championnat du monde. Ce sursaut a été accueilli avec peu de bienveillance par la FFSA, qui « a pris acte de la démarche » dont elle n’avait pas été avertie, mais n’a pas souhaité la commenter immédiatement. Car, liée contractuellement à Ecclestone jusqu’en 2011 pour l’organisation du GP de France – un contrat qu’Ecclestone peut dénoncer relativement facilement s’il estime que la prestation proposée ne lui convient pas –, la FFSA tente de déplacer l’épreuve dans un lieu plus « glamour » et prestigieux que la campagne nivernaise qui déplaît tant au grand argentier de la F1. Une épreuve en région parisienne est à l’étude, sur les sites de Disneyland Paris ou Évry, voire Versailles, mais à partir de 2009 avec une pause en 2008. Compte tenu de la concurrence de nombreux pays voulant accueillir la F1 à tout prix, le risque de ne pas être au calendrier 2008 est de disparaître complètement. Mais Ecclestone a récemment affirmé qu’il était prêt à signer un contrat « de 99 ans » si on lui proposait un GP à Paris et qu’au contraire, « 2007 verrait la dernière course sur ce circuit » de Magny-Cours. Lui-même n’a pas assisté à la course dimanche, malgré la présence de la ministre des Sports Roselyne Bachelot. C’est que celui qui octroie à discrétion les organisations de Grands Prix a été largement échaudé par les promesses non tenues à Magny-Cours. Certes, les besoins ont évolué depuis la première épreuve sur ce circuit en 1991. Mais les hôtels promis n’ont jamais été construits (sur trois jours, le Grand Prix représente 4 500 nuitées), l’autoroute d’accès n’a jamais été terminée, les infrastructures mêmes du circuit n’ont pas évolué. Et aujourd’hui, Ecclestone, le grand patron tout-puissant de la F1, semble être à bout de patience.
La société du circuit de Magny-Cours a tenté dimanche un geste désespéré pour sauver le GP de France dans la Nièvre où le gérant de la F1, Bernie Ecclestone, ne veut plus venir et où la Fédération française du sport automobile refuse de perdre de l’argent.
À peine la course terminée, un communiqué a été publié annonçant que « la société du circuit, avec le soutien moral...