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Les lecteurs ont voix au chapitre

1757 dans l'histoire Si la résolution 1757 qui vient d’être votée à l’ONU a abouti à la formation du tribunal international pour juger les assassins de Rafic Hariri, ce crime nous rappelle dans l’histoire la tentative d’assassinat qui s’est produite le 5 janvier 1757 en France, quand Robert François Damiens tenta d’ assassiner le roi dans les jardins du château de Versailles avec un canif. Louis XV ne sera que légèrement blessé à l’épaule et le meurtrier ne donnera aucune explication justifiant son acte, malgré la torture. Il y eut aussi l’affaire Ulysse-Maximilien, maréchal blessé mortellement le 6 mai 1757. Ces deux crimes constitueront deux gros dossiers, l’un concernant le fatalisme abordé par l’abbé Adrien-François Pluquet avant qu’un mouvement abolitionniste n’apparaisse, qui réussira enfin, mais après deux siècles, à supprimer la peine de mort sous le mandat du président Mitterrand en 1981. Au Liban, on met l’espoir dans la garantie de la communauté internationale, grâce au chapitre 7, pour son intégrité territoriale. Peut-être que cela permettra-t-il de changer aussi notre loi concernant la peine capitale, à l’instar des autres pays modernes qui ont adopté la mort civile, une forme de peine ôtant la personnalité juridique de la personne qui y est condamnée. Elle se retrouve donc juridiquement morte et ne pouvant jouir de ses droits . Antoine SABBAGHA À nos soldats À vous, soldats de l’armée libanaise. Fièrement vêtus de votre treillis, armés de votre foi et de votre amour pour notre drapeau rouge et blanc, avec le cèdre en son centre, dignement vous donnez votre vie sans échange, versant votre sang pour défendre le Liban tant rêvé en ce beau jour de printemps 2005 à Beyrouth. Avec Haïtham et Boulos, secouristes à la Croix-Rouge, martyrs eux aussi, vous écrivez les nouvelles pages de l´histoire du Liban de Gebran, Samir, Rafic, Georges, Pierre, Walid, Marwan, May, Élias et leurs camarades. Vous êtes une leçon d’humilité et de patriotisme pour tous nos politiciens du 8 et du 14 Mars. Loyalistes et opposants, il n’y a plus de place pour votre ego. Séchez les larmes de nos mères en deuil, qui ne reverront plus nos héros. Allez sur la tombe du soldat inconnu y déposer des fleurs. Et de grâce, écoutez le cri de guerre de nos soldats martyrs qui résonne encore sur le champ de bataille : Liban ! Liban d’abord ! Shérif AOUN Message Le soleil tape fort ; la mer est calme, une douce vague balaie toujours celle d’avant. Une foule danse et plane en maillot de bain, avec douche de champagne et sourire aux lèvres. Dans les cafés d’une jolie rue, où les maisons de deux à trois étages sont bâties de pierre, à l’architecture ancienne, quelques-uns savourent un plat bien chaud ou sirotent un verre sur une douce musique en discutant de la situation. Les hôpitaux n’ont plus de place pour accueillir les jeunes en pleine cure de désintoxication et qui ne savent plus comment s’en sortir. Partir ? Rester ? Se battre ? S’aimer ? Croire en qui, en quoi ? Avenir effacé, rêves brisés, ils errent. Les médecins, les « psy » ne sont jamais à court de prescriptions ! Il y a longtemps que le peuple a choisi de survivre d’une façon ou d’une autre. Ce peuple est fidèle à son pays qu’on essaye de lui arracher. Rien ni personne ne pourra paralyser les colombes en plein vol. Rien ni personne ne pourra éteindre cette bougie allumée. Jean-Paul II a tout deviné, tout senti : « Le Liban est plus qu’un pays, c’est un message. » Muriel MOUBARAK Du coté de l’aéroport La semaine dernière, lorsque je me trouvais à l’aéroport de Beyrouth pour y accueillir ma fille, j’ai mesuré sans effort combien est grande la soif des Libanais pour leur pays. En ce début d’été, ils viennent l’étancher contre vents et marées, attentats et explosions. Ils accourent de tous les coins du monde pour boire à la source de relations humaines d’une qualité inégalable. Des dizaines, des centaines d’expatriés atterrissent dans les bras de parents venus nombreux les recevoir. Les effusions, étreintes et embrassades marquent chaleureusement la joie des retrouvailles. Les banderoles, ballons et bouquets de fleurs sentent bon la fête. Le hall d’accueil est littéralement transformé en salle de réjouissances. Cette atmosphère de liesse vient heureusement braver toutes les intentions de blocage, toutes les volontés de déstabilisation, et tous les actes de destruction et de mort. En tenant à retourner au bercail, les émigrés disent oui aux 100 jours de trêve, oui à la réanimation de leur pays souffrant, oui à la reprise, oui tout simplement à la vie au Liban. Je suis persuadée qu’ils ne diraient pas non à un retour définitif à leur terre natale. Pourvu qu’elle cesse d’être sismique. Claude ASSAF
1757 dans l'histoire

Si la résolution 1757 qui vient d’être votée à l’ONU a abouti à la formation du tribunal international pour juger les assassins de Rafic Hariri, ce crime nous rappelle dans l’histoire la tentative d’assassinat qui s’est produite le 5 janvier 1757 en France, quand Robert François Damiens tenta d’ assassiner le roi dans les jardins du château de...