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Actualités - CHRONOLOGIE

Les inspecteurs doivent discuter de la fermeture du principal complexe nucléaire nord-coréen L’agence atomique onusienne de retour à Pyongyang, après cinq ans d’absence

Des inspecteurs de l’agence atomique onusienne sont arrivés hier en Corée du Nord, pour la première fois depuis près de cinq ans, marquant une nette percée dans un processus de dénucléarisation bloqué depuis de longs mois. La délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) « est arrivée » à Pyongyang, a indiqué hier une courte dépêche de Chine nouvelle datée de la capitale nord-coréenne. La visite de l’AIEA constitue le premier déplacement d’inspecteurs depuis décembre 2002, date à laquelle ils avaient été chassés par Pyongyang. Les inspecteurs ont été invités par le régime communiste afin de discuter de la fermeture de son principal complexe nucléaire, celui de Yongbyon (Nord). Cette mesure représente la première étape d’un accord multilatéral, signé le 13 février à Pékin, par lequel la Corée du Nord s’est engagée à se dénucléariser. Yongbyon, responsable de la production du plutonium à des fins militaires, doit dans un premier temps être fermé, puis être complètement désactivé en même temps que l’ensemble des programmes nucléaires du Nord. « Je pense que la Corée du Nord fera ce qu’on lui a demandé de faire », avait déclaré mardi à la presse Olli Heinonen, le responsable de l’équipe de l’AIEA, avant de quitter Pékin. « Nous sommes toujours un peu optimistes... Nous espérons vérifier la fermeture et la mise sous scellés des installations de Yongbyon », a ajouté le directeur général adjoint de l’AIEA, précisant qu’il comptait être de retour à Pékin samedi. Le responsable a indiqué qu’il ne savait pas si la délégation pourrait se rendre à Yongbyon ou si elle allait rester à Pyongyang. À Pékin, un porte-parole du gouvernement a loué les « gestes positifs » faits par ceux qui participent aux négociations multilatérales sur la Corée du Nord (les deux Corées, les États-Unis, la Chine, le Japon et la Russie). De retour de Corée du Nord, une délégation de parlementaires de l’Union européenne a quant à elle fait part de son « optimisme ». « Je suis plus optimiste que lors des autres visites et des autres entretiens que j’ai eus », a déclaré l’Autrichien Hubert Pirker à la tête d’une équipe de cinq députés européens. Le déplacement onusien intervient peu après une nouvelle promesse nord-coréenne de mettre en œuvre l’accord du 13 février. « Nous allons (...) entamer la mise en œuvre de l’accord du 13 février, conformément au principe “une action suit une action” », avait indiqué lundi un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l’agence officielle KCNA. Le porte-parole faisait référence au déblocage de fonds nord-coréens jusqu’alors gelés dans une banque de Macao à la suite d’accusations américaines de blanchiment. La Maison-Blanche a prudemment salué lundi l’engagement réitéré par la Corée du Nord. « Ce sont des premiers pas positifs », a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Fratto. La Corée du Nord est entrée le 9 octobre 2006 dans le cercle restreint des puissances atomiques militaires, en réussissant l’explosion de sa première bombe atomique. En échange de la fermeture de Yongbyon, Pyongyang doit recevoir 50 000 tonnes de fioul lourd. 900 000 tonnes supplémentaires doivent suivre après la désactivation complète des programmes nucléaires. Par ailleurs, dans une mesure bilatérale non incluse dans l’accord du 13 février, la Corée du Sud a annoncé la reprise de ses livraisons de riz à sa voisine du Nord, gelées depuis près d’un an dans l’attente du respect de l’accord sur sa dénucléarisation. La visite de l’AIEA suit un déplacement, également inédit depuis près de cinq ans, du négociateur américain sur le dossier nord-coréen, Christopher Hill. Ce dernier avait déclaré à son retour de Pyongyang vendredi avoir eu des entretiens « très utiles et positifs ».

Des inspecteurs de l’agence atomique onusienne sont arrivés hier en Corée du Nord, pour la première fois depuis près de cinq ans, marquant une nette percée dans un processus de dénucléarisation bloqué depuis de longs mois.

La délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) « est arrivée » à Pyongyang, a indiqué hier une courte dépêche de Chine...