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France - Borloo promu à l’Écologie, des socialistes à la tête de la diplomatie Le gouvernement Fillon II : plus d’ouverture et de diversité, mais moins de parité

Le gouvernement « Fillon II », nommé hier, maintient le cap de l’ouverture à gauche, au centre et aux « minorités visibles » voulue par le président français Nicolas Sarkozy, qui caractérisait déjà la première mouture. Il est en revanche plus étoffé qu’initialement prévu et l’objectif de la parité s’est encore éloigné, avec seulement quatre femmes parmi les 13 nouveaux entrants. Un nouveau gouvernement, remanié et complété après les législatives remportées par le parti de droite UMP, a été nommé hier en France, marqué par l’arrivée de Jean-Louis Borloo au ministère de l’Ecologie et d’un troisième socialiste aux Affaires étrangères. Ce gouvernement de 32 membres (15 ministres et 17 secrétaires d’État), dirigé par le Premier ministre François Fillon, aura pour première mission de mettre en œuvre les réformes promises par le président Nicolas Sarkozy. La nouvelle équipe doit aussi incarner la volonté de « diversité » et d’« ouverture » affichée par M. Sarkozy, avec la présence de plusieurs personnalités marquées à gauche ou issues de l’immigration. Elle compte en outre 11 femmes. La principale nouveauté est le passage de Jean-Louis Borloo de l’Économie à l’Écologie, un changement imposé par la défaite surprise aux législatives, suivie de sa démission, d’Alain Juppé, n° 2 du gouvernement sortant. M. Borloo hérite ainsi du « superministère » de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables voulu par M. Sarkozy. Le ministère de l’Économie a été attribué à Christine Lagarde, qui détenait le portefeuille de l’Agriculture et devient la première femme à accéder à ce poste en France. C’est l’ancien commissaire européen Michel Barnier qui la remplace à l’Agriculture. La plupart des autres ministres ont été reconduits, notamment l’ex-socialiste Bernard Kouchner aux Affaires étrangères. Une douzaine de secrétaires d’État font leur entrée dans ce gouvernement « Fillon II », le premier ayant été formé dans la foulée de la victoire présidentielle de M. Sarkozy et dans l’attente des résultats des législatives. M. Sarkozy a poursuivi sa stratégie d’ouverture au centre et à gauche. La nomination la plus emblématique à cet égard est celle du sénateur-maire socialiste de Mulhouse, Jean-Marie Bockel, devenu secrétaire d’État chargé de la Coopération et de la Francophonie auprès de M. Kouchner. Tenant d’un socialisme « libéral », c’était un des rares admirateurs affichés du travailliste britannique Tony Blair au sein du Parti socialiste. Le PS a vivement réagi à cette nomination : « Nous sommes indignés, écœurés », a déclaré un des ténors du parti, Jean-Marc Ayrault, en fustigeant « les ralliements » de personnalités de gauche à M. Sarkozy. Comme M. Kouchner, M. Bockel a été immédiatement mis à la porte du PS. Avec le secrétaire d’État aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, trois personnalités marquées à gauche se retrouvent ainsi en charge des Affaires étrangères dans un gouvernement de droite. L’équipe du Quai d’Orsay, atypique, a été complétée par Rama Yade, membre de l’UMP, nommée secrétaire d’État chargée des Droits de l’homme. Sénégalaise de naissance, cette jeune femme de 30 ans devient ainsi l’une des figures de la « diversité » voulue par M. Sarkozy. Reconduite dans ses fonctions, Rachida Dati, 41 ans, ministre de la Justice d’origine maghrébine, reste la plus emblématique de ces figures. Une troisième femme issue de l’immigration fait son entrée au gouvernement, Fadela Amara, 43 ans, secrétaire d’État chargée de la Politique de la ville. Fille d’immigrés algériens, Mme Amara est la fondatrice du mouvement « Ni putes ni soumises » qui combat les violences à l’égard des filles dans les cités-ghettos. L’association « SOS Racisme », pourtant considérée proche du PS, a aussitôt salué sa nomination. Autre arrivée surprise : Bernard Laporte, entraîneur du XV de France de rugby, a été nommé secrétaire d’État chargé de la Jeunesse et des Sports. Mais il ne prendra ses fonctions que fin octobre... après la Coupe du monde de rugby organisée par la France.

Le gouvernement « Fillon II », nommé hier, maintient le cap de l’ouverture à gauche, au centre et aux « minorités visibles » voulue par le président français Nicolas Sarkozy, qui caractérisait déjà la première mouture. Il est en revanche plus étoffé qu’initialement prévu et l’objectif de la parité s’est encore éloigné, avec seulement quatre femmes parmi les 13...