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La comédie musicale fête ses dix ans à Johannesburg Le Roi Lion rugit enfin sur ses terres sud-africaines

La comédie musicale du Roi Lion fête ses dix ans à Johannesburg, sur les terres d’origine de sa plus célèbre chanson Le lion est mort ce soir, avant de poursuivre sa tournée mondiale à Paris en octobre. Pour la première fois, cette comédie musicale aux 35 millions de spectateurs, créée en 1997 à Broadway et toujours à l’affiche au théâtre Minskoff de New York, est interprétée par une troupe à 100 % sud-africaine. « Je suis si émue. Ma famille, mon peuple vont enfin me voir sur scène. Le monde entier a aimé le spectacle. Mais ici, ils peuvent en comprendre chaque mot. C’est notre culture! », s’enthousiasme Buyisile Zama, 29 ans. Depuis cinq ans, de Sydney à Shanghai, cette chanteuse « pur sang zoulou », née à Durban (Est), incarne Rafiki, le singe-sorcier qui accompagne le lionceau Simba dans son parcours initiatique vers son destin de roi. Ce spectacle aux six Tony Awards (les récompenses de Broadway), adapté du dessin animé de Disney, comprend quinze numéros musicaux, dont huit chansons d’Elton John et Tim Rice. Toute sa magie réside dans la mise en scène de Julie Taymor, acclamée pour ses adaptations avant-gardistes de la Flûte enchantée de Mozart ou la Tempête de Shakespeare. S’inspirant des marionnettes indonésiennes et de l’art du masque, elle a insufflé aux personnages du Roi Lion une légèreté teintée de drôlerie. L’Afrique y donne toute sa voix avec les chœurs zoulous et les chants de Lebo M, qui avait déjà composé la musique du film. « C’était mon rêve depuis dix ans d’amener le show en Afrique du Sud », indique ce poète aux semelles de vent, né d’une mère d’ethnie kwosa et d’un père tswana au cœur du vibrant township de Soweto, près de Johannesburg. « Dans les autres productions, nous avons quatre ou cinq Sud-Africains, souligne le chorégraphe Aubrey Linch. Mais là, c’est la troupe tout entière, 54 personnes, qui est sud-africaine. Nous avons adapté chaque personnage à la réalité de ce pays. Il fallait que ce soit authentique. » « C’est une expérience extraordinaire pour un Afro-Américain comme moi, né dans le Michigan, d’être ici, de s’enrichir au contact de vrais Africains ! » dit-il à l’AFP. Le spectacle sera aussi adapté en France, comme il l’a été partout, avec la traduction complète des passages en anglais du livret. « Je vais chanter à Paris. Oh, mon Dieu ! C’est un honneur, une aventure dont je n’avais jamais osé rêver », s’exclame en riant Zama Magudulela, 26 ans, que Lebo M qualifie de « réincarnation de Miriam Makeba ». Après l’allemand à Hambourg, elle a étudié la langue de Molière pour être à Paris la Rafiki du théâtre Mogador à partir du 4 octobre. Et si elle n’a pas à relever l’excitant défi de jouer dans son propre pays, cette artiste, née à Durban comme Buyisile, est revenue en Afrique du Sud tourner le clip Il vit en toi (He Lives in You). La famille de Solomon Linda – l’auteur de l’air original The Lion Sleeps Tonight (Le lion est mort ce soir), qui n’a jamais touché un sou de royalties et est mort dans la misère – était aussi invitée ce soir-là. Mais, parvenus l’an dernier seulement à un accord financier avec Disney dont le montant est resté secret, les enfants de l’ancien mineur ont voulu garder « profil bas » et iront voir le Roi Lion « plus tard », selon leur avocat Hanro Fiedrich. « Ils sont très, très heureux que le spectacle soit donné en Afrique du Sud et ils sont ravis que leur père ait été reconnu, enfin. » Florence PANOUSSIAN/AFP
La comédie musicale du Roi Lion fête ses dix ans à Johannesburg, sur les terres d’origine de sa plus célèbre chanson Le lion est mort ce soir, avant de poursuivre sa tournée mondiale à Paris en octobre.
Pour la première fois, cette comédie musicale aux 35 millions de spectateurs, créée en 1997 à Broadway et toujours à l’affiche au théâtre Minskoff de New York, est...