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Actualités - CHRONOLOGIE

Musique À Helsinki, Phil Collins et ses comparses ressuscitent Genesis

Tels qu’en eux-mêmes malgré leurs cheveux gris et quelques rides, Phil Collins (photo), Tony Banks et Mike Rutherford ont ressuscité Genesis lundi à Helsinki après quinze ans d’absence lors d’un concert marquant le coup d’envoi d’une tournée européenne et nord-américaine. Au seuil de la soixantaine, Collins au chant et à la batterie, Banks au clavier et Rutherford à la guitare et à la basse ont ranimé la flamme de l’un des groupes les plus populaires des années 1970-80, avec 150 millions d’albums vendus à travers le monde. Installés sur une scène en forme de diadème dans le Stade olympique d’Helsinki, ils ont interprété les grands succès du groupe britannique formé en 1966 par Banks, Rutherford, Peter Gabriel et Anthony Phillips. Ouvrant avec Behind the lines, ils ont terminé deux heures et demi plus tard par Invisible touch, titre emblématique de « l’ère Collins » : riffs de guitares saturées, percussions électroniques et synthétiseurs tous azimuts. Au rappel, l’inévitable I can’t dance, occasion pour Collins, Rutherford et le second guitariste, Daryl Stuermer, d’entamer une danse empâtée, rare moment de détente d’une performance par ailleurs réglée comme du papier à musique. Au risque de manquer de chaleur. Et malgré la promesse faite par Collins aux quelque 35 000 spectateurs de jouer « des notes, y compris intentionnelles, que vous n’avez jamais entendues », Genesis a joué du Genesis à la lettre, ne s’écartant des arrangements écrits pour le studio que de façon exceptionnelle, comme ce face-à-face mémorable entre Collins et le second batteur, Chester Thompson, tambourinant sur des chaises de comptoir de bar. Les puristes venus entendre la genèse de Genesis n’ont rien trouvé à y redire. « On a adoré. On est des fans de toujours. C’est très proche des enregistrements, mais en tant que musicien, je préfère ça », confiait ainsi Pettri Savolainen, 43 ans. Avec sa petite amie, Mirka Sirkkanen, 36 ans, il se situait dans la moyenne d’âge des spectateurs venus assister au concert, le premier de Collins avec Genesis depuis 1993. Comme eux, nombreux sont ceux qui regrettent l’absence de Peter Gabriel, remplacé au chant par Collins en 1975, retenu tout l’été par une tournée en Europe et la préparation d’un album. « Si Gabriel les rejoint, où que ce soit, je vais les voir. J’aime toutes les époques de Genesis, mais j’ai un faible pour la période prédisco, avant les batteries électroniques », avouait Petri Savolainen. Tête d’affiche qui attire sur son nom un public plus jeune n’ayant souvent connu que sa brillante carrière solo entamée en 1996, Phil Collins communique peu avec ses musiciens, mais emmène un public ravi de poser pour son appareil photo numérique dont il fait régulièrement crépiter le flash. À 56 ans révolus, Collins n’a pas perdu en puissance vocale et « passe » sans difficulté des partitions exigeantes comme Mama, Domino ou Throwing it all away, morceau incontestablement le plus applaudi. Genesis sera jeudi au Danemark, puis en Allemagne et en Suisse. La tournée « Turn It On Again », d’après le titre d’un succès de 1980, passe également par l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, la France (Paris le 30 juin, Lyon, le 12 juillet), les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et Monaco, avant de s’achever le 14 juillet au Colisée de Rome. En Amérique du Nord du 5 septembre au 13 octobre, Genesis se rendra notamment à Montréal, Philadelphie, Boston, Chicago, Toronto, Washington, New York, Los Angeles, Denver, Sacramento.
Tels qu’en eux-mêmes malgré leurs cheveux gris et quelques rides, Phil Collins (photo), Tony Banks et Mike Rutherford ont ressuscité Genesis lundi à Helsinki après quinze ans d’absence lors d’un concert marquant le coup d’envoi d’une tournée européenne et nord-américaine.
Au seuil de la soixantaine, Collins au chant et à la batterie, Banks au clavier et Rutherford...