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Actualités - CHRONOLOGIE

IL EST PARTOUT Christian Lacroix conjugue mode avec mode de vie Page réalisée par FIFI ABOU DIB

Décidément, Christian Lacroix est partout. Après la décoration d’un hôtel parisien, le relooking du personnel Air France, de l’intérieur des voitures du TGV et du nouveau tramway montpelliérain, en passant par l’illustration de la couverture et des lettrines du Petit Larousse illustré, le couturier s’invite chez La Redoute pour son catalogue de l’automne-hiver 2007/2008 et rhabille en plus glamour les contrôleurs de la SNCF. Celui qui a  toujours dit « que mode et modes de vie allaient ensemble » sera dès la rentrée prochaine « l’invité de la saison » du plus populaire des catalogues VPC français. De l’ameublement à l’objet décoratif, en passant par le linge de lit, Christian Lacroix s’est penché avec délectation sur la maison et ses ornementations sans toutefois délaisser vêtements et accessoires qui pareront eux aussi les pages de La Redoute. Selon un communiqué, on y retrouvera de « nombreux motifs caractéristiques de ses créations » à mi-chemin « entre le baroque et le contemporain ». Un peu plus colorés, les uniformes SNCF griffés Lacroix restent austères Casquette « chasse » ou « sudiste », gilet violet ou chemisette vert pâle, les nouvelles tenues des contrôleurs de la SNCF dessinées par le couturier Christian Lacroix se veulent plus gaies et plus modernes, mais n’abandonnent pas pour autant l’austérité et le gris de l’uniforme. Pour Christian Lacroix, toute la difficulté était de rendre identifiables les contrôleurs, sans les déguiser. « Qu’on les voie, mais qu’ils ne se fassent pas remarquer non plus », a résumé le couturier, connu pour ses modèles très colorés. La SNCF, qui a déboursé 19 millions d’euros, voulait un uniforme qui soit un « juste équilibre entre une tenue qui impose le respect – c’est un contrôleur – et une tenue gaie » qui facilite le contact avec le « client ». À bord d’un train, « il peut quelquefois se passer des moments assez violents et donc il faut avoir une tenue qui impose le respect », a expliqué Mireille Faugère, directrice des Grandes Lignes à la SNCF. Pas question donc d’abandonner le gris-muraille, le costume ou encore la casquette, même si le couturier a proposé des variantes, comme la casquette « chasse » au charme quelque peu rétro ou le modèle « sudiste » évoquant la guerre de Sécession. Les panoplies – parkas et sacoches viennent en effet compléter la tenue – remplaceront les anciens uniformes vieux de sept ans à partir du 10 juin, date de la mise en service commercial du TGV Est. Les couleurs, en particulier le « vert chartreuse » qui éclaire en quelques lignes les gilets de maille violette à zip ou les polos, « sont là comme des fils conducteurs qui reprennent les codes “coloriels” » du TGV, a fait observer Christian Lacroix. Le violet, touche récurrente des nouvelles tenues, rappelle en particulier le logo de la SNCF, a souligné Mme Faugère. « Il y a aussi des couleurs qui assoient le tout : le gris, le bleu ciel », a ajouté le couturier, estimant avoir instillé finalement « très peu d’éléments mode » dans cette garde-robe. Autre souci pour la compagnie ferroviaire : disposer de tenues pratiques et confortables, pour des personnels amenés parfois à descendre sur les voies. Le couturier a donc prévu par exemple un modèle de jupe-portefeuille, plus commode qu’un modèle traditionnel. Christian Lacroix, connu pour ses célèbres gilets, a précisé qu’il s’était « beaucoup battu pour un gilet » multipoches violet. Destiné à transporter tous les instruments de travail du contrôleur, stylo, carnet, radio, il se veut la pièce maîtresse des nouveaux ensembles. Le vestiaire comprend aussi des chemisiers à col simple ou à lavallière, des cravates rouge vif et des foulards, le tout fabriqué par l’entreprise bretonne Armor Lux. Deux coupes sont prévues pour les pantalons et les vestes, pour les hommes comme pour les femmes. Après les contrôleurs, ce seront les personnels en gare, entre 15 000 et 20 000 personnes, qui seront habillés par le couturier à partir de 2009. Ce n’est pas la première fois que la SNCF, qui compte 9 500 contrôleurs hommes pour 1 500 femmes, a recours à une grande maison de couture, comme Balenciaga dans les années 90. Christian Lacroix a participé en 2005 à la rénovation de la moitié des rames TGV, dont certaines, aux sièges recouverts de velours prune et pomme, circulent déjà.
Décidément, Christian Lacroix est partout. Après la décoration d’un hôtel parisien, le relooking du personnel Air France, de l’intérieur des voitures du TGV et du nouveau tramway montpelliérain, en passant par l’illustration de la couverture et des lettrines du Petit Larousse illustré, le couturier s’invite chez La Redoute pour son catalogue de l’automne-hiver...