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Actualités - OPINION

Le Liban, Kennedy et Gibran Nour NAJEM

La démocratie est une éducation, un mode de vie. Enfants, nous sommes éduqués et socialisés. Nous recevons les résultats de l’éducation et des expériences de nos parents, en plus de mythes, légendes, culture, religions de la société environnante. Nous apprenons que la Constitution ainsi que les lois qui en émanent sont des contrats passés entre les citoyens, ainsi qu’entre chaque citoyen et le gouvernement. Ils sous-entendent un donnant-donnant de droits et de devoirs délimités par la Déclaration des droits de l’homme, la Constitution et les lois libanaises, les décisions prises par les Nations unies ainsi que par la Ligue des États arabes. Quand, à une époque déterminée, le citoyen voit ses droits aliénés, il va, à tort ou à raison et de par lui-même, essayer de se les approprier sans plus se soucier de ses devoirs. Ainsi, le citoyen va suivre ses propres lois, ou encore celles des différentes communautés religieuses qui se portent garantes desdits droits. Par conséquent, les gens ne considèrent plus qu’ils font partie de la société nationale puisqu’ils ont plus intérêt à faire partie des sociétés sectaires religieuses, lesquelles encouragent la comparaison dépréciative et, par conséquent, la différenciation. Lorsque le temps entre dans l’équation, il en résulte des générations qui vivent dans l’ombre de ces comparaisons et différences, inconscientes de la vraie nature de « l’autre ». L’être humain n’est-il pas l’ennemi de ce qu’il ignore ? Ce n’est pas en se cachant derrière des murs que les blessures et fissures du Liban vont se refermer : c’est animés de la décision et de la volonté de faire ensemble et d’accepter les différences que nous pourrons acquérir une ouverture qui nous permettra de voir que : « Le musulman libanais est différent des autres musulmans : il a en lui un peu de chrétienté ; de même, le chrétien libanais a en lui un peu d’islam » (Nabih Berry). Ouverture qui nous permettra de voir que nous ne sommes pas aussi différents qu’on veut nous faire croire et que la Constitution est la seule véritable garantie démocratique des droits et devoirs du citoyen. Revenons à notre démocratie, à nos institutions, revenons à nos contrats. Revenons aux mots de John Fitzgerald Kennedy, inspirés par Gibran Khalil Gibran : « Ne demandons pas ce que notre pays peut faire pour nous, mais plutôt ce que nous pouvons faire pour lui. » Article paru le Vendredi 8 Juin 2007
La démocratie est une éducation, un mode de vie. Enfants, nous sommes éduqués et socialisés. Nous recevons les résultats de l’éducation et des expériences de nos parents, en plus de mythes, légendes, culture, religions de la société environnante.
Nous apprenons que la Constitution ainsi que les lois qui en émanent sont des contrats passés entre les citoyens, ainsi...