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À Potsdam, les Occidentaux unis face à l’Iran Les divergences sur le Kosovo et le climat pèsent sur le prochain sommet du G8

Les chefs de la diplomatie des pays du G8 étaient réunis hier à Potsdam près de Berlin pour préparer l’ordre du jour international du sommet d’Heiligendamm (6-8 juin), des divergences fortes étant apparues sur le statut du Kosovo entre Occidentaux et Russes, s’ajoutant à celles sur le climat entre Européens et Américains. Lors de la conférence de presse finale des chefs de la diplomatie des huit pays les plus industrialisés de la planète, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a reconnu que les positions entre la Russie et les pays occidentaux au sujet du Kosovo étaient « diamétralement opposées ». « J’espère qu’il ne sera pas nécessaire d’utiliser le veto » dont dispose la Russie comme membre permanent au Conseil de sécurité, a-t-il ajouté. Pour sa part, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a souligné que les États-Unis souhaitaient « voir se profiler une voie en avant, qui soit coopérative ». « Nous pensons à un avenir séparé pour la Serbie et le Kosovo », a-t-elle déclaré. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui a été administrateur du Kosovo au nom de l’ONU de 1999 à 2001, a mis en garde la Russie, affirmant : « À un moment, chacun devra prendre ses responsabilités et ce moment est proche. » En outre, les ministres des Affaires étrangères du G8 ont menacé l’Iran de « mesures appropriées supplémentaires » si le régime de Téhéran n’interrompt pas son enrichissement d’uranium, comme le demandent les Nations unies. La question du climat n’était pas officiellement au menu de la réunion hier, mais les divergences entre Américains et Européens ont assombri les perspectives d’une percée dans une semaine sur ce dossier essentiel pour la présidence allemande. C’est ce qu’a clairement laissé entendre Mitsuo Sakaba, porte-parole du Premier ministre japonais Shinzo Abe, qui a estimé qu’Heiligendamm « ne sera pas du tout le stade final » dans « un processus très long ». Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a reconnu qu’il existait « des différences d’approche dans la manière de procéder » sur le dossier, alors que selon la presse allemande, les États-Unis auraient l’intention d’arriver avec des contre-propositions à Heiligendamm. Par ailleurs, le Liban, le Darfour, l’Irak, l’Afghanistan, le Nagorny-Karabakh et le dossier nucléaire nord-coréen étaient aussi à l’ordre du jour de la réunion de Potsdam. Le Proche-Orient a été l’objet d’intenses discussions. M. Lavrov a demandé la levée des restrictions financières à l’égard du gouvernement de coalition dominé par le Hamas. Après leur conférence de presse commune, M. Steinmeier, Mme Rice et M. Lavrov ont retrouvé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans le cadre d’une réunion du quartette international sur le Proche-Orient à Berlin. Les ministres du G8 ont aussi adopté « une déclaration sur l’encouragement de l’État de droit », alors que la Russie, membre du G8, est fortement critiquée par ses pairs pour ses limitations aux libertés et ses pressions sur les opposants.

Les chefs de la diplomatie des pays du G8 étaient réunis hier à Potsdam près de Berlin pour préparer l’ordre du jour international du sommet d’Heiligendamm (6-8 juin), des divergences fortes étant apparues sur le statut du Kosovo entre Occidentaux et Russes, s’ajoutant à celles sur le climat entre Européens et Américains.

Lors de la conférence de presse finale des...