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Faune - Le mammifère mangeur de fourmis est menacé par les trafics illégaux en Asie Le pangolin en plein déclin

Le pangolin, placide mammifère mangeur de fourmis, est menacé par les trafics illégaux en Asie où la demande est forte pour sa viande et ses écailles. Le sort de ce quadrupède au corps allongé et à la langue interminable est au cœur des inquiétudes des ONG, des policiers et des représentants des pays du Sud-Est asiatique (Asean) qui ont commencé hier à Cisarua, ville à l’ouest de Java, un colloque de quatre jours sur la contrebande animalière dans la région. « La demande principale provient de la Chine. Ils ne recherchent pas seulement les écailles mais aussi la viande pour la consommer », a souligné Chairul Saleh, du Fonds mondial pour la nature (WWF). Les statistiques de saisies de pangolins montrent un accroissement de la demande et des trafics, a indiqué à l’AFP le lieutenant-colonel Thanayod Kengkasikij, de la police thaïlandaise. Les mammifères pesant en moyenne 2,5 kilos sont capturés dans les forêts équatoriales, malaisiennes ou indonésiennes, pour être acheminés vers le Nord et surtout la Chine. « La Thaïlande sert de porte d’entrée du trafic de la Malaisie et de l’Indonésie, vers le Vietnam et la Chine », a-t-il précisé. Le pangolin et la tortue étoilée sont selon lui devenus les deux prises favorites des contrebandiers. « Nous disposons d’informations montrant que jusqu’à une tonne par mois de ces animaux sont transportés d’un côté à l’autre de la frontière entre la Thaïlande et le Laos », a déclaré à l’AFP William Schaedla, de l’association Wildlife Alliance. Capturer des pangolins, qui se nourrissent de fourmis et de termites, n’est pas difficile : ces animaux aux pattes courtes, terminées par des griffes, s’enroulent sur eux-mêmes en cas de danger. Leur nom vient d’ailleurs du malais « pang-goling », signifiant « celui qui s’enroule ». Ils sont souvent mélangés avec d’autres animaux et cachés dans des cargaisons légales pour franchir les frontières, assure M. Saleh. La réunion de Cisarua vise à renforcer la coopération et les contrôles entre les pays de l’Asean (Malaisie, Indonésie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Brunei, Laos, Vietnam, Cambodge et Birmanie). Interpol, l’organisation internationale de police criminelle, a été invitée. Dans toute l’Asie, la viande de pangolin est très recherchée comme source locale de protéines, selon la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), qui impose une restriction stricte du commerce du mammifère. Les peaux des pangolins servent à la fabrication d’articles de cuir, principalement des bottes, tandis que les écailles se retrouvent dans la pharmacopée chinoise. « En Chine, les écailles de pangolins sont très recherchées pour la valeur médicinale qui leur est imputée et servent en particulier à traiter toute une gamme de maladies de la peau », précise la Cites.
Le pangolin, placide mammifère mangeur de fourmis, est menacé par les trafics illégaux en Asie où la demande est forte pour sa viande et ses écailles.
Le sort de ce quadrupède au corps allongé et à la langue interminable est au cœur des inquiétudes des ONG, des policiers et des représentants des pays du Sud-Est asiatique (Asean) qui ont commencé hier à Cisarua, ville à l’ouest de...