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Actualités - CHRONOLOGIE

À Aqaba, Abdallah II exhorte Olmert à adopter l’offre de paix arabe

Le roi Abdallah II de Jordanie a exhorté le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, à adopter une offre de paix arabe, soulignant que le temps pressait, lors de leur rencontre hier à Aqaba sur la mer Rouge. «Le roi a affirmé à Olmert l’engagement des Arabes envers la paix et souligné que l’initiative arabe offrait le cadre approprié pour régler le conflit israélo-arabe », a déclaré à l’AFP un responsable du palais royal, sous le couvert de l’anonymat. « Nous aimerions qu’Israël affirme son engagement vis-à-vis de cette initiative », a indiqué le roi au Premier ministre israélien, a ajouté le responsable, interrogé par téléphone à Aqaba depuis Petra. Abdallah II, dont le pays a signé la paix avec Israël en 1994, a averti son interlocuteur que « le temps ne jouait ni en faveur de la partie israélienne ni en faveur de la partie palestinienne ». Il a aussi demandé à M. Olmert de relancer les négociations de paix avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, et d’arrêter la politique de colonisation. Le souverain jordanien a en outre appelé le Premier ministre israélien à fixer un calendrier pour mettre en œuvre l’initiative de paix arabe. La porte-parole d’Ehud Olmert a indiqué, de son côté, que le sommet jordano-israélien avait porté sur la marche à suivre pour promouvoir le processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Avant cette rencontre d’une heure, la première entre M. Olmert et un dirigeant arabe depuis le sommet de Ryad qui a relancé en mars l’initiative de paix, le Premier ministre israélien et Abdallah II avaient assisté dans la cité antique de Petra (Sud) à l’ouverture d’un forum des lauréats des prix Nobel. S’adressant au forum baptisé « Petra III : bâtir un monde meilleur », M. Olmert a dit être disposé à discuter de l’offre arabe, mais sans conditions préalables. « J’invite les 22 dirigeants des nations arabes qui sont prêts à faire ce genre de paix avec Israël à venir, quand ils veulent, à s’asseoir avec nous et à parler et présenter leurs idées », a-t-il dit. « Si c’est difficile et s’ils sont prêts à m’inviter là où les 22 seront rassemblés, je suis prêt à venir. » M. Olmert a aussi dit qu’il continuerait à rencontrer M. Abbas et a attribué l’échec de leurs précédentes rencontres au refus de groupes palestiniens de reconnaître Israël, tel le Hamas, et à l’absence d’une position politique commune dans les rangs palestiniens. Mais pour le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina, présent à Petra, « Israël n’est toujours pas prêt pour la paix ou pour accepter l’initiative arabe ». « Nous voulons maintenir cet élan, peu importe la situation du cabinet (israélien) », avait renchéri le chef de la diplomatie jordanienne, Abdel-Ilah Khatib, en allusion à la situation politique précaire de M. Olmert, confronté à une multitude de critiques en Israël après un rapport sévère sur sa gestion de la guerre au Liban en 2006. La Ligue arabe a chargé l’Égypte et la Jordanie, les deux seuls pays arabes ayant signé la paix avec Israël, de tenter de convaincre Israël d’accepter l’initiative arabe pour relancer le processus de paix, au point mort. Sur le terrain, une Israélienne a été grièvement blessée hier par l’explosion d’une roquette tirée depuis la bande de Gaza qui a touché une maison de Sdérot, dans le sud d’Israël. Les tirs ont été revendiqués à Gaza par les Brigades Ezzeddine el-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste Hamas.

Le roi Abdallah II de Jordanie a exhorté le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, à adopter une offre de paix arabe, soulignant que le temps pressait, lors de leur rencontre hier à Aqaba sur la mer Rouge.

«Le roi a affirmé à Olmert l’engagement des Arabes envers la paix et souligné que l’initiative arabe offrait le cadre approprié pour régler le conflit...