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Le ministre allemand des AE à Moscou pour préparer le sommet UE-Russie Poutine et Steinmeier constatent l’étendue des désaccords

Le président Vladimir Poutine et le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, dont le pays préside l’Union européenne (UE), n’ont pu que constater hier l’étendue des désaccords avant le sommet UE-Russie. « Dieu merci, nous n’avons pas de conflits. Nous avons des divergences de vues sur la manière de résoudre tel ou tel problème. Mais des deux côtés, il existe une volonté de résoudre ces problèmes. C’est déjà bien », a dit M. Poutine lors de l’entretien dans sa résidence de Novo Ogarevo près de Moscou. M. Steinmeier effectuait cette visite éclair pour tenter de faire retomber les tensions entre les Européens et Moscou, alimentées par une série de contentieux, à défaut d’espérer des résultats concrets au sommet de Samara (sud de la Russie) demain et vendredi. Plus personne n’escompte le lancement à Samara des négociations sur un nouvel accord de partenariat UE-Russie, jugé crucial par les Européens pour assurer leurs importations d’hydrocarbures russes et que Berlin s’était pourtant fait fort d’obtenir sous sa présidence. Le représentant spécial du président russe pour les relations avec l’UE, Sergueï Iastrjembski, a lui-même balayé tout espoir hier. « Si le partenariat est évoqué, ce ne sera qu’en passant (...). Discuter du partenariat n’a pas de sens si nous ne pouvons entamer de négociations », a-t-il dit à l’agence russe Interfax. Les discussions sur un nouveau partenariat sont bloquées depuis la fin 2006 par un contentieux polono-russe sur la viande. Varsovie a en outre posé une nouvelle condition hier à la levée de son veto : que l’UE s’engage à assurer la sécurité énergétique de ses nouveaux États membres, toujours dépendants de la Russie dans ce domaine. Ces propos ont immédiatement agacé Moscou, qui a jugé « inadmissible » que les relations russo-européennes puissent être « l’otage » d’un État membre de l’UE. L’UE a regretté de son côté qu’un accord-clé sur la réduction progressive des surtaxes exigées par Moscou pour le survol de la Sibérie par les compagnies aériennes européennes ne soit pas ratifié comme attendu pendant le sommet. Les relations entre Bruxelles et Moscou, déjà tendues, menacent en outre de buter sur de nouveaux contentieux avec deux ex-républiques soviétiques entrées dans l’UE en 2004, la Lituanie et l’Estonie.

Le président Vladimir Poutine et le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, dont le pays préside l’Union européenne (UE), n’ont pu que constater hier l’étendue des désaccords avant le sommet UE-Russie. « Dieu merci, nous n’avons pas de conflits. Nous avons des divergences de vues sur la manière de résoudre tel ou tel problème. Mais des...