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Scandale Calcio : la justice sportive veut entendre un ancien de la Juve

La justice sportive italienne a l’intention d’entendre un ancien responsable de la Juventus Turin, Maurizio Capobianco, qui a fait de nouvelles révélations sur le scandale des matches arrangés du Calcio, a indiqué hier à l’AFP un porte-parole de la Fédération de football (FIGC). « Nous avons l’intention d’entendre rapidement comme témoin M. Capobianco, après l’interview qu’il a donnée vendredi à La Repubblica », a indiqué ce porte-parole, sans être en mesure de préciser la date de l’audition. « Ensuite, une nouvelle enquête pourrait être ouverte », a-t-il ajouté. Dans son interview, M. Capobianco, qui a travaillé de 1984 à 2005 au sein du club turinois, déclare notamment qu’il a eu connaissance « au début de l’année 2005 d’au moins quatre cas dans lesquels la Juventus a fait parvenir des biens d’une valeur considérable à deux arbitres italiens, à un représentant de la FIGC et à un représentant de la Covisoc », l’organisme de contrôle financier des clubs de football. Selon M. Capobianco, qui a par ailleurs attaqué le club devant le tribunal des prud’hommes de Turin, les faits remontent à 1995 et concernent des biens d’une valeur de « 20-25 millions de vieilles lires » (entre environ 10 300 et 12 900 euros) qui passaient dans les mains de plusieurs sociétés-écrans avant d’être remis aux arbitres et aux autres responsables. « À la FIGC, (Luciano) Moggi et (Antonio) Giraudo étaient chez eux », ajoute Maurizio Capobianco à propos de l’ex-directeur général et de l’ancien administrateur-délégué du club, tous deux au cœur du scandale qui a éclaté en mai 2005 et dont la Juve s’est séparée depuis. Le club turinois, qui avait été relégué en 2e division cette saison pour son implication dans le scandale, avait promis vendredi dans un communiqué qu’il « affronterait ces déclarations devant les instances opportunes ». « Énième attaque » « C’est une énième attaque contre la Juventus, même s’il (Capobianco) se réfère à une page que nous avons nettement tournée », avait ajouté le président Giovanni Cobolli Gigli, entré en fonctions après le choc provoqué par le scandale. Si les affirmations de l’ancien responsable de la Juve devaient être confirmées, elles pourraient relancer l’affaire des matches arrangés pour deux raisons. D’une part, parce que les faits remonteraient à 1995, donc dix ans avant la saison 2004-2005, la seule qui a été jusque-là incriminée par la justice sportive. D’autre part, les « cadeaux » aux arbitres ont toujours été le « chaînon manquant » des enquêteurs, qui se sont toujours basés sur des retranscriptions d’écoutes téléphoniques entre dirigeants de clubs et responsables de la FIGC, mais n’ont jamais eu de preuve matérielle d’actes de corruption comme des remises de pots-de-vin. Outre la rétrogradation de la Juve en 2e division, le scandale des matches arrangés a provoqué des pénalisations pour l’AC Milan, la Fiorentina, la Lazio Rome et la Reggina, qui n’ont toutefois pas été relégués. Une enquête de la justice ordinaire, menée par le parquet de Naples (Sud) pour « association de malfaiteurs destinée à la fraude sportive », est toujours en cours.
La justice sportive italienne a l’intention d’entendre un ancien responsable de la Juventus Turin, Maurizio Capobianco, qui a fait de nouvelles révélations sur le scandale des matches arrangés du Calcio, a indiqué hier à l’AFP un porte-parole de la Fédération de football (FIGC).
« Nous avons l’intention d’entendre rapidement comme témoin M. Capobianco, après...