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Alonso et Massa se frottent et se piquent

Felipe Massa et Fernando Alonso s’étant frottés en piste pour prendre la tête du GP d’Espagne, ils ont poursuivi oralement leur explication durant la conférence de presse qui les a réunis à l’issue de la course dimanche. Sous le chaud soleil catalan, le public bercé par le feulement régulier des bolides allait rapidement tomber dans une douce torpeur. Mais dans le fracas des 22 moteurs poussés au maximum à l’extinction des feux, ils allaient auparavant vivre une magnifique passe d’armes entre les deux concurrents occupant la première ligne. Placé en pole position, Massa prenait un bon départ mais Alonso revenait dans son aileron arrière et déboîtait violemment en bout de ligne droite pour tenter de faire l’extérieur. La Ferrari ne cédait pas, les deux monoplaces se touchaient, la McLaren-Mercedes partait dans le gravier et Alonso hypothéquait ses chances de victoire voire de podium en laissant passer deux autres adversaires : son coéquipier Lewis Hamilton et la seconde Ferrari, de Kimi Raikkonen. En piste, les choses en restaient là puisque Massa s’envolait vers une victoire tranquille, tandis que Alonso luttait avec sa monoplace abîmée pour couper la ligne d’arrivée en troisième position à plus de 17 secondes du vainqueur. « Tenté de me tasser » Mais durant la traditionnelle conférence de presse réunissant les pilotes montés sur le podium, les deux hommes pourtant assis côte à côte ont poursuivi les explications sans jamais se regarder. « Le premier virage était serré, mais j’étais à l’intérieur et je n’ai pas cédé, commence Massa. C’était risqué pour tous les deux, mais c’est la compétition, je ne voulais pas tout perdre comme en Malaisie et donc je n’ai pas lâché. Nous nous sommes touchés quand il a tenté de me tasser à l’intérieur. » Raconté par son adversaire, l’épisode est sensiblement différent. « Nous avons pris des départs équivalents, mais la ligne droite est longue et comme j’étais plus rapide que lui, je suis passé à l’extérieur, j’ai freiné plus tard et je pensais être largement devant... lui pas et nous nous sommes touchés », explique Alonso. Le double champion du monde semble à ce moment mettre en question la régularité de la manœuvre de Massa. « Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit », rectifie-t-il. « Agressif » Alors le Brésilien estime-t-il que l’Espagnol a pris trop de risques ? « Nous avons pris des risques tous les deux », répond Massa. Mais sûr de son fait, il répète : « J’étais à l’intérieur, je n’avais pas à bouger. Si quelqu’un s’est montré agressif, ce n’est pas moi mais Fernando ! » Ce dernier, avec un sourire entendu, rappelle que sa monoplace « avait le flanc abîmé », ce qui prouve qu’il avait « une demi-longueur d’avance ». Et même si les commissaires de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) estiment que l’incident ne vaut pas l’ouverture d’une enquête – « alors que j’avais fait moi l’objet d’une enquête pour avoir gêné un concurrent qui roulait 500 m derrière moi à Monza », souligne-t-il ironiquement –, « chacun pourra se faire une opinion » en regardant le flanc droit de sa MP4-22, affirme-t-il. « Si je fais des erreurs, je suis le premier à les reconnaître, mais là, non ! » clame encore Massa, tandis qu’Alonso tient une dernière fois à souligner que sans son passage dans le gravier, par lequel il a sacrifié tout espoir de victoire, cet incident se serait soldé par « l’abandon des deux ». Assis à côté, Hamilton refuse de prendre part à l’explication. Comme il avait su se tenir à l’écart de l’accrochage en piste.
Felipe Massa et Fernando Alonso s’étant frottés en piste pour prendre la tête du GP d’Espagne, ils ont poursuivi oralement leur explication durant la conférence de presse qui les a réunis à l’issue de la course dimanche.
Sous le chaud soleil catalan, le public bercé par le feulement régulier des bolides allait rapidement tomber dans une douce torpeur. Mais dans le fracas...