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Actualités - CHRONOLOGIE

Auto - Sous pression, l’espagnol ne peut faire autrement que de prendre très au sérieux la menace « Hamilton » Lewis, du plomb dans les semelles et dans la tête

Lewis Hamilton a confirmé qu’il était très rapide, mais il a surtout prouvé qu’il était parfaitement capable de gérer la terrible pression pesant sur ses épaules de débutant, dimanche en prenant la tête du championnat du monde de F1 après le Grand Prix d’Espagne. « Je ne cesse de répéter que je vis un rêve, mais c’est vrai, vous savez ! » s’enflamme le jeune pilote britannique de 22 ans au pied décidément bien lourd sur l’accélérateur. Mais derrière la réalisation de ce rêve, il y a « beaucoup de travail », souligne-t-il, balançant entre pragmatisme plus ou moins forcé et joie plus ou moins affichée. Car, après ses quatre toutes premières courses dans la catégorie reine des sports mécaniques, Hamilton devance les meilleurs et les plus chevronnés pilotes du plateau. Ainsi, il compte deux points d’avance sur son coéquipier chez McLaren-Mercedes, le double champion du monde Fernando Alonso ! Le duo Ferrari est encore plus loin : Felipe Massa à trois points, Kimi Raikkonen à huit. Trois fois deuxième après avoir fini troisième de sa première course de F1, Hamilton – couvé par son père présent sur tous les GP et par Ron Dennis, le patron de l’écurie – a même terminé les deux dernières courses, à Bahreïn et en Espagne, devant son coéquipier Alonso, pourtant nouvel étalon de la discipline depuis le retrait de Michael Schumacher. Bruce McLaren dépassé Le Britannique est ainsi devenu le plus jeune pilote à mener le championnat du monde de F1. Lui qui rêvait de piloter pour McLaren depuis qu’il a décidé de faire du sport automobile, un jour de 1993 en regardant Ayrton Senna dans ses œuvres sur le circuit de Donnington (Angleterre), a effacé des tablettes le fondateur de cette prestigieuse équipe, le Néo-Zélandais Bruce McLaren ! Certains, comme l’ex-pilote McLaren-Mercedes David Coulthard, avaient estimé que Hamilton risquait de se brûler les ailes en pilotant pour une telle écurie dès sa première saison de F1, qui plus est au contact d’un phénomène comme Alonso. Que nenni ! Hamilton fait mieux que servir de lieutenant pantois à l’Espagnol. Et il sait rester à l’écart des bagarres pour éviter les coups et rafler la mise, comme il l’a prouvé à Barcelone. Sur la piste, il est resté en retrait, laissant Alonso et Massa s’expliquer pour récupérer la 2e place. Lors des explications orales entre les deux protagonistes, ensuite : « j’étais concentré sur ma course, je n’ai rien vu ». En vieux briscard, le jeune prodige aux nerfs d’acier préfère regarder vers l’avenir plutôt que de s’appesantir sur les courses déjà finies et les points déjà engrangés. « Candidat au titre » « Je dois continuer à me faire autant plaisir et à capitaliser sur les points acquis », explique le jeune homme dont on aimerait peut-être plus de spontanéité en un tel moment. « J’ai fait du bon boulot jusque-là, l’équipe a fait de l’excellent travail et tant que notre voiture conserve cette fiabilité et que je ne commets pas d’erreur, je suis sûr que nous pouvons rester à ce niveau de performance. Si nous parvenons à continuer de marquer des points et à monter sur les podiums, alors le résultat sera bon à mon avis... », prévient Hamilton. Face à une telle détermination, renforcée de course en course au lieu de crouler sous la pression sportive, technique, médiatique et psychologique, Alonso ne peut faire autrement que de prendre très au sérieux la menace. « Après une ou deux courses, il est devenu un candidat au titre et il l’est resté, commente le double champion du monde. Pour moi, il est comme Kimi ou Felipe : des adversaires pour le titre et il faut que je les batte tous pour être champion. » Et comme pour se rassurer en rappelant une règle non dite voulant que les galons priment dans une écurie en cas de bagarre, l’Espagnol assure être « plus inquiet du rythme des Ferrari que des deux points d’avance de Lewis ».
Lewis Hamilton a confirmé qu’il était très rapide, mais il a surtout prouvé qu’il était parfaitement capable de gérer la terrible pression pesant sur ses épaules de débutant, dimanche en prenant la tête du championnat du monde de F1 après le Grand Prix d’Espagne.
« Je ne cesse de répéter que je vis un rêve, mais c’est vrai, vous savez ! » s’enflamme le...