Fadlallah s’insurge contre les chefs spirituels et les ambassadeurs qui s’immiscent dans le jeu politique

L’uléma Mohammad Hussein Fadlallah a estimé hier que deux problèmes minent aujourd’hui le pays. Le premier a trait aux « hommes de foi » qui font mine « de ne pas se mêler de politique » et s’occupent à distribuer « leur bénédiction », a ainsi déclaré sayyed Fadlallah. « Mais la réalité démontre autre chose : les responsables spirituels officiels se mêlent en fait de tous les détails de la vie politique et n’ont aucun problème à cautionner ce camp ou cette autre partie, certains allant même jusqu’à œuvrer en faveur d’une partie, même si en apparence ils optent pour un langage flou et imprécis », a-t-il ajouté. Le deuxième problème est le trop grand intérêt porté par les ambassadeurs étrangers et surtout « ceux des grandes puissances » pour les plus petits détails. Ces diplomates s’immiscent « dans les relations avec les partis politiques, les communautés » et dépassent toutes les limites « et toutes les lois ».