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Religion - Le pape canonise le religieux franciscain Antonio de Sant’Anna Galvao Benoît XVI recommande aux jeunes Brésiliens un code moral strict

Le pape Benoît XVI a prêché hier au Brésil la résistance à « l’hédonisme » des sociétés modernes durant la messe de canonisation d’un religieux célébrée à São Paulo, la capitale économique du pays, qui a rassemblé des centaines de milliers de fidèles. Le pape a appelé les catholiques à « dire non aux médias qui tournent en ridicule la sainteté du mariage et la virginité avant le mariage », et à cultiver « des vies limpides et claires ». Quelques centaines de milliers de fidèles ont assisté à la messe de canonisation du religieux franciscain Antonio de Sant’Anna Galvao, dont la vie et le ministère se sont déroulés, entre le XVIIIe et le XIXe siècle, dans la région de São Paulo. Des milliers de personnes, enveloppées dans des couvertures et des manteaux pour se protéger du froid, avaient passé la nuit sur le Champ de Mars, une immense esplanade aménagée pour la célébration au cœur de la mégapole brésilienne. « Grâce à Dieu, je peux voir le pape. Je suis venue lundi de Sergipe (Nord-Est) avec mes trois enfants de 16, 13 et 10 ans, et nous sommes sur le Champ de Mars depuis 11h00 du soir », raconte Mara Clara Machado Dotti, une mère au foyer de 44 ans. La célébration s’est déroulée selon le rite classique des canonisations en usage au Vatican, et les chants religieux aux sonorités brésiliennes étaient réduits à la portion congrue. Du temps du pape Jean-Paul II, les célébrations qu’il présidait lors de ses voyages étaient fréquemment émaillées de danses et de chants inspirés des cultures autochtones. Mais Benoît XVI a déjà annoncé sa volonté de mettre fin à ce qu’il considère comme des « abus » et rendre ainsi à la liturgie son « caractère sacré ». Le pape a exalté la vie du nouveau saint catholique, le religieux franciscain Antonio de Sant’Anna Galvao (1739-1822), « conseiller réputé, pacificateur des âmes et des familles, dispensateur de la charité, spécialement envers les pauvres et les infirmes ». Il a rappelé la devise adoptée par le frère Galvao pour sa consécration religieuse : « Plutôt me retirer la vie avant que je n’offense ton fils béni (le Christ), Seigneur ! » « Comme ces mots sont actuels pour nous qui vivons une époque pleine d’hédonisme », s’est exclamé Benoît XVI. La veille, durant une rencontre avec des jeunes, il avait déjà insisté sur la nécessité pour les catholiques de respecter la chasteté et le mariage, et d’adopter un comportement exemplaire dans leur vie privée et publique. Depuis son arrivée au Brésil mercredi, les questions morales ont occupé une grande part des interventions de Benoît XVI. Il a notamment condamné avec vigueur l’avortement alors que certains pays d’Amérique latine viennent de le légaliser ou discutent l’opportunité de le faire. Hier, un caricaturiste du grand journal de centre-gauche Folha de São Paulo a traduit l’état d’esprit entourant ce premier voyage accompli par Benoît XVI en Amérique latine en le présentant la mine sombre et brandissant un énorme marteau en guise de crosse, avec la mention « Pape ligne dure ». Le souverain pontife est venu au Brésil présider l’ouverture de la conférence générale des évêques d’Amérique latine qui se tient demain à Aparecida, un sanctuaire marial proche de São Paulo. Avant de gagner Aparecida hier soir en hélicoptère, il a dicté dans l’après-midi aux évêques du Brésil réunis dans la cathédrale de São Paulo ses orientations pour l’Église catholique brésilienne, la plus importante dans le monde, confrontée à la concurrence des sectes protestantes et à la progression du « matérialisme ».

Le pape Benoît XVI a prêché hier au Brésil la résistance à « l’hédonisme » des sociétés modernes durant la messe de canonisation d’un religieux célébrée à São Paulo, la capitale économique du pays, qui a rassemblé des centaines de milliers de fidèles.

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