Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le Hezbollah et Amal envisagent de recourir à l’escalade la semaine prochaine, affirme Ali Hassan Khalil Les indemnités aux sinistrés de la guerre de juillet, nouveau cheval de bataille de l’opposition chiite

Après l’échec de la pression qu’ils ont essayé d’exercer sur leurs adversaires politiques à travers le sit-in permanent au centre-ville, la démission de leurs ministres du gouvernement, et la paralysie du Parlement, Amal et le Hezbollah envisagent de recourir de nouveau à l’escalade en tablant cette fois-ci sur l’affaire des indemnités à payer aux victimes des raids israéliens de l’été dernier. C’est ce qui ressort des propos tenus hier par le ministre démissionnaire de l’Énergie et de l’Eau, Mohammad Fneich, et le député Ali Hassan Khalil. Aujourd’hui, les députés d’Amal et du Hezbollah doivent tenir une réunion qui sera axée sur ce sujet. Entre-temps, les ministres des deux blocs poursuivent leur campagne contre le gouvernement. Et s’ils ont décidé de réintégrer leurs bureaux ministériels, c’est seulement pour expédier les affaires courantes, leur décision ne pouvant être interprétée comme une réintégration de leur part au gouvernement, ont tenu à préciser M. Fneich et son collègue de la Santé, Mohammad Khalifé. Dans une déclaration à la Voix du Liban, M. Khalifé a indiqué que les ministres démissionnaires n’ont « absolument » pas l’intention de revenir sur leur démission et qu’une « dimension démesurée » a été donnée à leur volonté d’expédier les affaires courantes. « Cette décision s’explique par le fait que dans certains ministères, le besoin de répondre aux formalités des citoyens s’est fait sentir », a indiqué M. Khalifé. La même explication a été donnée par le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, et par le député Ali Hassan Khalil. M. Khalifé a en outre minimisé l’importance de la rencontre tenue la veille par les ministres démissionnaires, dans un des restaurants proches de l’aéroport, affirmant que depuis leur démission, ils se retrouvent régulièrement pour discuter de la conjoncture du moment. Quant à la réunion d’aujourd’hui, place de l’Étoile, il a précisé qu’elle s’inscrit dans le cadre de la coordination entre eux à la veille de la célébration du retrait israélien du Liban-Sud, mais qu’elle « servira aussi à discuter d’autres questions en suspens depuis la dernière agression israélienne, dont la situation au Liban-Sud et plus particulièrement dans les régions bombardées, afin de mettre en relief le besoin de la population pour accélérer les indemnisations ». De son côté, M. Fneich a indiqué que le Hezbollah « examine la possibilité de recourir à l’escalade face au gouvernement pour réclamer les indemnités », estimant que le Premier ministre, Fouad Siniora, « n’a convaincu personne durant sa dernière conférence de presse et semblait nerveux, sans compter qu’il a fait montre d’une agressivité injustifiée ». Selon lui, « le chef du gouvernement a été indisposé par la création d’une société foncière (Waad, pour reconstruire la banlieue sud), ce qui l’a poussé à enfreindre les lois en interdisant la procuration ». Affirmant que la banlieue sera « une réalisation purement libanaise qui évitera les coûts de la planification et des études », M. Fneich a répondu que les chiffres liés à l’évaluation des dégâts dans la banlieue, réclamés par le Premier ministre, « sont publics, sachant que Siniora ne peut pas nous obliger à les dévoiler ». « Il n’est pas à la tête d’une société privée, mais assume un poste de responsabilité, a souligné M. Fneich. Ce n’est pas lui qui débourse de sa propre poche ou de sa banque les fonds destinés à la reconstruction. Ce sont des pays donateurs qui les ont assurés et il est tenu de présenter un relevé de comptes », a-t-il déclaré. Après avoir réaffirmé les réserves du Hezbollah au sujet du plan en sept points de M. Siniora, le ministre démissionnaire a plaidé pour l’organisation de législatives anticipées, en assurant que « l’opposition ne permettra à aucune partie de pratiquer une hégémonie sur le pays ». Selon lui, la formation d’un deuxième gouvernement, aux côtés de celui de M. Siniora, est envisageable. « Cette mesure est cependant du ressort du président Émile Lahoud qui l’adoptera pour éviter le vide constitutionnel dans le pays », a-t-il affirmé. Le député Ali Hassan Khalil a été plus explicite au sujet de l’escalade prévue. Il a révélé que celle-ci est prévue à partir de la semaine prochaine, mais sans préciser la forme qu’elle prendra. « Les députés du Liban-Sud vont se réunir tous – nous avons également invité Mme Bahia Hariri et M. Oussama Saad – demain (aujourd’hui) pour dire à l’autorité qui accapare la décision politique, financière et de développement que neuf mois après la fin de l’agression israélienne, elle n’a pas traité le dossier du Liban-Sud comme il le fallait, que ce soit au niveau du développement, des indemnités ou de l’action des ministères », a-t-il dit.



Après l’échec de la pression qu’ils ont essayé d’exercer sur leurs adversaires politiques à travers le sit-in permanent au centre-ville, la démission de leurs ministres du gouvernement, et la paralysie du Parlement, Amal et le Hezbollah envisagent de recourir de nouveau à l’escalade en tablant cette fois-ci sur l’affaire des indemnités à payer aux victimes des...