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CINÉMA - Des films en provenance du Japon, des Philippines, de Colombie, de Turquie ou encore du Liban sont à découvrir dans cette section parallèle du Festival de Cannes La 39e Quinzaine des réalisateurs mise sur des œuvres « déroutantes »

La 39e Quinzaine des réalisateurs parie sur de jeunes auteurs, parfois même « très jeunes », en montrant neuf premiers films sur vingt-trois, des œuvres « ambitieuses » et parfois « déroutantes » sélectionnées par cette section parallèle du Festival de Cannes, du 17 au 27 mai. Olivier Père, 36 ans, délégué général de la Quinzaine, a présenté hier à Paris sa 4e sélection, qui permettra de découvrir des films en provenance du Japon, des Philippines, de Colombie, de Turquie ou encore du Liban. « Cette année, nous avons fait le choix d’aller vers de jeunes auteurs, pour certains très jeunes, et plus ou moins débutants » dont les « films ambitieux, déroutants, nous ont surpris », explique M. Père à l’AFP. Parmi ces « chocs » figurent des « surprises absolues » telles que le film PVC-1 réalisé par le Colombien d’origine grecque Spiros Stathoulopoulos. Ce dernier raconte une « histoire très forte, poignante, inspirée d’un fait divers, en un seul plan-séquence de 100 minutes », explique M. Père. Autre film « très original et délirant » promet-il, Dai Nippon Jin de Hitosi Matumoto se présente comme « un reportage de téléréalité sur un Japonais ordinaire qui s’avère être un héros qui défend son pays contre des monstres ». « Mais c’est un superhéros impopulaire et sur le déclin », précise-t-il. La Quinzaine affiche aussi des films « attendus », dit M. Père, tels que La question humaine, qui explore l’univers impitoyable des ressources humaines dans les multinationales et La France qui a pour cadre la Première Guerre mondiale, signés respectivement par les Français Nicolas Klotz et Serge Bozon. Au total, la France aligne six films (et une coproduction franco-libanaise) sur 23, parmi lesquels Elle s’appelle Sabine, première œuvre intime où la comédienne Sandrine Bonnaire fait le portrait de sa sœur autiste, Après lui de Gaël Morel – aussi comédien, révélé par André Téchiné dans Roseaux sauvages – et Avant que j’oublie de Jacques Nolot. La Quinzaine ouvrira avec Control, une fiction en noir et blanc sur Ian Curtis, rockeur torturé et leader de Joy Division, groupe fondateur de la Cold Wave – un rock sombre et désenchanté de la fin des années 1970 –, qui s’est pendu en 1980. Le comédien anglais Sam Riley campe Curtis dans ce film signé par le photographe néerlandais Anton Corbijn, célèbre portraitiste de musiciens et déjà auteur de vidéoclips. « On retrouve l’esthétique de ses photos, dans un film à la mise en scène classique, calme, magnifiquement interprété, centré sur les amours compliquées » du rockeur, déchiré entre ses sentiments pour sa jeune épouse et sa maîtresse, dit M. Père. « C’est l’un des plus beaux films anglais depuis des années, dit-il, loin des clichés sur le rock. » Créée par la Société française des réalisateurs de films (SRF) en 1969, la Quinzaine fut conçue comme une contre-programmation à la compétition officielle à une époque où les États choisissaient les films et exerçaient des pressions diplomatiques. Cette section parallèle du Festival de Cannes a contribué à faire découvrir l’Allemand Wim Wenders, le Britannique Stephen Frears, l’Américain Martin Scorsese, le Français André Téchiné ou encore le Japonais Nagisa Oshima.
La 39e Quinzaine des réalisateurs parie sur de jeunes auteurs, parfois même « très jeunes », en montrant neuf premiers films sur vingt-trois, des œuvres « ambitieuses » et parfois « déroutantes » sélectionnées par cette section parallèle du Festival de Cannes, du 17 au 27 mai.
Olivier Père, 36 ans, délégué général de la Quinzaine, a présenté hier à Paris...