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La détérioration des libertés religieuses en Irak inquiète les États-Unis

La détérioration des libertés religieuses en Irak due aux violences confessionnelles et aux abus du gouvernement irakien est « alarmante », a affirmé hier la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF). Cette agence gouvernementale a décidé d’inscrire pour la première fois l’Irak sur la liste des pays à surveiller. « Même si les acteurs non étatiques, notamment les insurgés sunnites, sont responsables d’une grande part des violences confessionnelles et des violations des droits de l’homme, le gouvernement irakien a aussi une part de responsabilité », affirme l’USCIRF à l’occasion de la publication de son rapport annuel. L’agence gouvernementale américaine souligne que « le gouvernement irakien a commis des violations des droits de l’homme à travers ses forces de sécurité, dont des détentions arbitraires, des détentions prolongées sans respect des procédures, des exécutions extrajudiciaires et des tortures ». Ces violations concernent des insurgés sunnites, mais aussi « des sunnites ordinaires qui sont visés sur la base de leur appartenance religieuse », dénonce l’USCIRF. Selon elle, « le gouvernement irakien tolère aussi des attaques basées sur la religion et d’autres violations des libertés religieuses commises par des groupes armés chiites, dont l’Armée du mehdi et la brigade Badr ». « Même si de nombreuses violations dues aux milices sont révélatrices d’un système politique fragmenté en Irak, elles reflètent toutefois la tolérance du gouvernement irakien – et dans certains cas il s’agit de commandes – concernant les importantes violations en matière de liberté religieuse », ajoute l’agence gouvernementale américaine. Elle note aussi la situation difficile pour les minorités non musulmanes en Irak, dont les chrétiens chaldéens et assyriens, les Yazidis et les Sabéens, qui « continuent d’être victimes de violences graves et omniprésentes et de discriminations de la part à la fois d’acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux ». Si la situation ne s’améliore pas en Irak, l’USCIRF affirme qu’elle pourrait passer à l’étape suivante l’an prochain et recommander d’inscrire l’Irak sur la liste noire américaine des pays violant les libertés religieuses. L’USCIRF a recommandé hier que 11 pays soient maintenus ou inscrits cette année sur cette liste noire du département d’État : la Birmanie, la Corée du Nord, l’Érythrée, l’Iran, le Pakistan, la Chine, l’Arabie saoudite, le Soudan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Vietnam. L’Afghanistan, le Belarus, l’Égypte, le Bangladesh, Cuba, l’Indonésie et le Nigeria figurent, comme l’Irak, sur la liste des pays à surveiller.

La détérioration des libertés religieuses en Irak due aux violences confessionnelles et aux abus du gouvernement irakien est « alarmante », a affirmé hier la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF). Cette agence gouvernementale a décidé d’inscrire pour la première fois l’Irak sur la liste des pays à surveiller. « Même si les acteurs non...