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Seize morts dans des violences hier L‘incertitude reste totale sur la mort d‘al-Masri

Le gouvernement irakien et l’armée américaine continuaient à enquêter hier sur les informations faisant état de la mort du chef présumé d’el-Qaëda en Irak, Abou Ayoub al-Masri, qui aurait été tué mardi lors d’affrontements internes ou par une tribu sunnite. «Jusqu’à présent nous n’avons pas retrouvé son corps, mais nous poursuivons nos efforts », a déclaré le général Abdel Karim Khalaf, porte-parole du ministère de l’Intérieur. Mardi, le général Khalaf avait fait état d’informations « très sérieuses » selon lesquelles il aurait été tué lors de combats opposant des insurgés entre eux. Son décès a d’ailleurs été revendiqué mardi soir par une coalition de tribus sunnites luttant contre el-Qaëda. « Nous avons des preuves et des témoignages de première main au sein des tribus, qui tous confirment la mort d’al-Masri », a de nouveau assuré hier Hamid al-Hayis, chef de la branche militaire du Réveil de Anbar, coalition de tribus de cette province de l’ouest de l’Irak, foyer de l’insurrection sunnite. Une alliance de groupes sunnites chapeautée par la branche irakienne d’el-Qaëda avait toutefois affirmé mardi que le chef d’el-Qaëda en Irak était toujours vivant, dans un communiqué diffusé sur Internet. À deux reprises déjà, en octobre 2006 et février 2007, la mort d’al-Masri avait été annoncée par les médias irakiens, avant d’être démentie par les autorités irakiennes et l’armée américaine, qui restait hier très prudente. Sur le terrain, les renforts américains continuent à arriver : la quatrième des cinq brigades américaines envoyées en renfort à Bagdad pour participer au nouveau plan de sécurité de la capitale irakienne déchirée par les violences confessionnelles est arrivée « cette semaine », selon l’armée américaine. La brigade compte près de 3 700 soldats. Parallèlement, les violences se sont poursuivies à travers le pays. Au moins 16 personnes ont été tuées hier dans des violences en Irak, dont 11 passagers d’un minibus victime d’un attentat à Mahmoudiyah, à 30 km au sud de Bagdad, a-t-on appris auprès de responsables irakiens. Selon des statistiques publiées mardi par le gouvernement irakien, les violences en Irak ont tué 1 500 civils en avril, soit un recul de 20 % par rapport au mois précédent. Le principal bloc sunnite menace de quitter le gouvernement Sur le plan politique, le Front de la concorde, principal groupe sunnite de la coalition, qui compte six ministres et 44 des 275 sièges au Parlement, envisage de se retirer de la coalition gouvernementale au pouvoir à Bagdad, estimant que les sunnites sont les laissés-pour-compte de la politique menée par le chiite Nouri al-Maliki. Un retrait du bloc sunnite du gouvernement ne signifierait pas la chute du Premier ministre Maliki, qui aurait toujours une majorité à l’Assemblée avec ses alliés kurdes, mais cette défection lui porterait un coup sévère, estiment les observateurs politiques. Le mois dernier, six ministres chiites du mouvement de l’imam radical Moqtada Sadr ont déjà quitté le gouvernement devant le refus de Maliki de fixer un calendrier pour le retrait des troupes étrangères du pays.

Le gouvernement irakien et l’armée américaine continuaient à enquêter hier sur les informations faisant état de la mort du chef présumé d’el-Qaëda en Irak, Abou Ayoub al-Masri, qui aurait été tué mardi lors d’affrontements internes ou par une tribu sunnite.

«Jusqu’à présent nous n’avons pas retrouvé son corps, mais nous poursuivons nos efforts », a déclaré le...