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Rice prête à répondre à « n’importe quelle question » de l’Iran Les consultations préliminaires à la conférence sur l’Irak ont commencé

De hauts responsables ont tenu hier des consultations sur la crise irakienne à Charm el-Cheikh en Égypte, où s’ouvre aujourd’hui sous haute surveillance une conférence cruciale sur la stabilisation de l’Irak meurtri par la violence. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice se sont réunis dès leur arrivée à Charm el-Cheikh, une station balnéaire dans l’est de l’Égypte, sur la mer Rouge. Mme Rice a indiqué qu’elle aborderait avec M. Maliki, qui est chiite, les informations faisant état de limogeages de généraux sunnites. M. Maliki, lui, a exhorté la communauté internationale à combattre, aux côtés de son pays, le terrorisme. Le porte-parole du gouvernement irakien, Ali al-Dabbagh, a de son côté appelé les participants à la conférence à annuler sa dette. Pour leur part, les représentants des pays voisins de l’Irak se sont entretenus à Charm el-Cheikh « des moyens d’aider au processus de réconciliation irakien », a déclaré à des journalistes Hicham Youssef, un adjoint au secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa. « Il y a des voisins qui peuvent influencer la situation en Irak », a-t-il ajouté, précisant que les discussions avaient aussi porté sur la manière d’inclure les rebelles sunnites dans les efforts de réconciliation. Les spéculations font rage sur un éventuel entretien entre les chefs des diplomaties américaine et iranienne, qui représenterait le premier à ce niveau entre les deux pays depuis 27 ans, en marge de la conférence qui débute vers 07h00 GMT. Lors d’une escale en Irlande avant d’arriver en Égypte, Mme Rice avait prévenu les voisins de l’Irak qu’ils avaient « tout à perdre » s’ils n’usaient pas de leur influence pour stabiliser le pays, en proie à des violences meurtrières quotidiennes. Alors qu’elle assurait dimanche qu’elle ne parlerait que de l’Irak avec son homologue iranien Manouchehr Mottaki, Mme Rice a affirmé la veille de la conférence qu’elle était prête à répondre à « n’importe quelle question », y compris sur le programme nucléaire controversé de l’Iran. M. Mottaki a dit, lui, réfléchir encore à un possible entretien avec son homologue américaine. Selon lui, « aucune décision ferme n’a été prise ». La Syrie pourrait aussi se retrouver au centre de l’attention, Washington n’ayant pas exclu une rencontre de Mme Rice avec son homologue syrien Walid Moallem. La réunion de Charm el-Cheikh constitue la deuxième tentative de l’Irak d’obtenir de ses voisins des engagements contribuant à sa stabilité, après une première rencontre moins représentative le 10 mars à Bagdad. Une précédente conférence de cette envergure avait eu lieu en novembre 2004 également à Charm el-Cheikh. La conférence de deux jours commencera avec le lancement du Contrat international d’objectifs pour l’Irak (ICI), un plan quinquennal destiné à restaurer l’économie irakienne. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, des ministres des Affaires étrangères et représentants d’une cinquantaine de pays, dont ceux du G8, sont attendus à Charm el-Cheikh. Les forces de sécurité sont massivement déployées autour du centre de conférences, tandis que les contrôles ont été renforcés aux abords de l’aéroport de Charm el-Cheikh, ville du Sinaï frappée par des attentats meurtriers en 2005.

De hauts responsables ont tenu hier des consultations sur la crise irakienne à Charm el-Cheikh en Égypte, où s’ouvre aujourd’hui sous haute surveillance une conférence cruciale sur la stabilisation de l’Irak meurtri par la violence.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice se sont réunis dès leur arrivée à Charm...