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Réunion informelle du quartette demain en Égypte avec quatre pays arabes, dont la Syrie Washington présente un calendrier de mesures concrètes pour résoudre le conflit israélo-palestinien

Le gouvernement américain a remis aux dirigeants israéliens et palestiniens un programme s’étendant sur huit mois, entre la mi-mai et la fin de l’année, avec des dates précises pour l’application de mesures concrètes destinées à faciliter l’ouverture de négociations de paix. Présenté à la fin de la semaine dernière, ce plan de travail – le premier du genre à être présenté aux deux parties – prévoit notamment que les Israéliens autorisent le passage de convois routiers palestiniens – cars et camions – entre la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée, question qui soulève de nombreuses objections en Israël, ont déclaré à Reuters des responsables palestiniens et israéliens qui ont pris connaissance du document. Washington fixe également des dates précises pour une accélération du déploiement des forces du président palestinien Mahmoud Abbas dans les secteurs à risques, afin notamment d’empêcher la poursuite des tirs de roquettes sur le sud de l’État hébreu. Le renforcement de la présence des forces de sécurité fidèles au président palestinien dans ces zones, pour mettre fin aux activités des miliciens du Hamas et des autres groupes palestiniens extrémistes, doit permettre de mettre un terme à ces tirs de roquettes avant la fin de l’année, ajoute le document présenté par Washington. « Certaines de ces mesures sont difficiles à appliquer, mais c’est la bonne approche », a estimé Saëb Erakat, l’un des conseillers de Abbas. Reste à savoir jusqu’à quel point les États-Unis sont prêts à mettre leur poids dans la balance pour que ce calendrier soit respecté. De source diplomatique, on souligne combien la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, tient à ce plan, malgré les difficultés. Elle espère pouvoir soumettre un projet sur lequel les deux parties s’engageraient, peut-être même par écrit. Côté israélien, on ne cache pas ses inquiétudes. Si les restrictions aux déplacements des Palestiniens sont assouplies, fait-on remarquer, et que Mahmoud Abbas peine de son côté à contrôler les extrémistes palestiniens, comment ne pas comprendre le danger pour la sécurité des citoyens israéliens ? « Les deux parties sont d’accord pour qu’on fixe des jalons », a pourtant déclaré un responsable américain qui a pris part aux discussions. « Chacun y gagne quelque chose, les uns la sécurité, les autres une plus grande liberté de mouvement. » Washington espère que ce plan permettra d’établir les bases de négociations de paix proprement dites, notamment sur le statut d’un futur État palestinien, mais les obstacles sont encore nombreux. La crise politique en Israël n’en étant pas un des moindres. Par ailleurs, le quartette des médiateurs pour la paix au Proche-Orient doit rencontrer les représentants de quatre pays arabes, vendredi en Égypte en marge de la conférence sur l’Irak, pour examiner la proposition de plan de paix proposé par la Ligue arabe, a annoncé mardi le département d’État américain. Parmi les pays arabes qui devraient participer à cette réunion, le porte-parole a cité « les Égyptiens, les Jordaniens ». « Je pense que les Saoudiens et les Syriens seront là eux aussi », a précisé un porte-parole du département d’État. Interrogé sur la présence inhabituelle du régime de Damas à une réunion du quartette, qui regroupe les États-Unis, l’Union européenne, la Russie et l’ONU, le porte-parole a expliqué que la Syrie figurait dans le groupe de pays désignés par la Ligue arabe pour expliquer le plan de paix d’inspiration saoudienne réactivé au sommet arabe de fin mars à Ryad. Le porte-parole a précisé que cette réunion serait informelle. Le porte-parole a insisté sur le fait que la réunion serait exclusivement consacrée au dossier israélo-palestinien. « Soyons clairs. Il ne s’agit pas du Liban », a-t-il souligné.

Le gouvernement américain a remis aux dirigeants israéliens et palestiniens un programme s’étendant sur huit mois, entre la mi-mai et la fin de l’année, avec des dates précises pour l’application de mesures concrètes destinées à faciliter l’ouverture de négociations de paix.
Présenté à la fin de la semaine dernière, ce plan de travail – le premier du genre à être...