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RÉUNION La zone euro veut des budgets à l’équilibre d’ici à 2010

Les ministres des Finances de la zone euro se sont entendus ce week-end pour équilibrer leurs budgets d’ici à 2010, sous l’impulsion de l’Allemagne qui a mis tout son poids derrière un Pacte de stabilité révisé. Le Pacte de stabilité et de croissance de l’euro limite le déficit budgétaire à 3 % du produit intérieur brut, mais le franchissement répété de ce seuil par la France et l’Allemagne a entraîné une révision des règles en 2005. Loin cependant d’alimenter un laxisme budgétaire, Paris et Berlin ont, depuis, réduit leurs budgets sous la barre des 3 %, montrant que le code de bonne conduit budgétaire continue de fonctionner. « Tous nos collègues de l’Eurogroupe reconnaissent que l’Allemagne a une responsabilité particulière pour asseoir la crédibilité du Pacte de stabilité et de croissance révisé, car elle peut en montrer un bel exemple », a déclaré Peer Steinbrück, le ministre allemand des Finances, samedi à l’issue d’une réunion de deux jours des ministres des Finances et banquiers centraux de l’Union européenne à Berlin. « Si l’Allemagne était suspectée de remettre en question le Pacte de stabilité et de croissance, cela aurait pu avoir toutes sortes d’implications pour l’UE et les États membres dans leurs efforts (...) de réduction de la dette », a-t-il remarqué. « Tous les États membres souhaitent faire ce qu’ils peuvent pour qu’en 2010 au plus tard leur déficit budgétaire soit ramené à zéro », a ajouté le ministre allemand. Berlin souhaitait faire de 2010 un objectif contraignant, mais le ministre italien de l’Économie, Tomasso Padoa-Schioppa, a dit être parvenu à en faire une simple recommandation. L’engagement pris vendredi par les 13 pays qui utilisent l’euro a été bien accueilli par Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, qui s’est bien gardé toutefois d’en tirer des conclusions pour la politique monétaire. « Nous en avons pris bonne note et, bien entendu, toute conclusion que vous pourriez en tirer ne serait pas appropriée du tout », a-t-il dit à la presse. Plus accommodant, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, s’est dit favorable à une situation où une politique budgétaire plus stricte laisse de la marge à une politique monétaire moins restrictive. Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, est du même avis. « Les gouvernements essayent de faire leur partie du travail (en parvenant à des finances publiques saines). C’est à la BCE d’en tirer les conclusions possibles », a-t-il déclaré.
Les ministres des Finances de la zone euro se sont entendus ce week-end pour équilibrer leurs budgets d’ici à 2010, sous l’impulsion de l’Allemagne qui a mis tout son poids derrière un Pacte de stabilité révisé.
Le Pacte de stabilité et de croissance de l’euro limite le déficit budgétaire à 3 % du produit intérieur brut, mais le franchissement répété de ce seuil par la...