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L’UE préfère donner de l’argent L’Irak s’engage à ne pas abandonner ses réfugiés

L’Irak s’est engagé hier à Genève à « ne pas abandonner » ses millions de ressortissants réfugiés à l’étranger ou déplacés à l’intérieur du pays, à qui il a promis une aide financière de 25 millions de dollars, au terme de la première conférence internationale consacrée par les Nations unies à la crise humanitaire irakienne. Les autorités de Bagdad vont notamment ouvrir des bureaux à Damas et Amman, pour contribuer financièrement aux secteurs de la santé et de l’éducation en Syrie et en Jordanie, où sont réfugiés près de deux millions d’Irakiens. Antonio Guterres, le haut commissaire de l’ONU pour les Réfugiés, s’est félicité hier de « l’engagement de l’Irak envers sa population », qu’il a qualifié de « grand succès de la conférence ». « C’est un pas en avant essentiel qui permet aux gens de garder vivant l’espoir d’un retour quand les conditions le rendront possible », a déclaré M. Guterres devant la presse. « Les conditions de sécurité ne sont pas réunies actuellement pour envisager un retour volontaire des réfugiés, a averti M. Guterres, pour qui la solution du problème en Irak n’est pas d’ordre humanitaire mais politique. » Les participants à la conférence ont salué les efforts de la Syrie et la Jordanie et les États ont promis de ne pas « diminuer l’espace de protection (pour les réfugiés irakiens), non seulement en Syrie et en Jordanie », mais dans le reste du monde, s’est félicité M. Guterres. La conférence a également permis de mobiliser la communauté internationale et de couvrir les besoins du Haut Commissariat pour les réfugiés irakiens, estimés à 60 millions de dollars (44 millions d’euros), a indiqué M. Guterres. L’Allemagne a annoncé qu’elle allait allouer 2,2 millions d’euros supplémentaires pour venir en aide aux réfugiés irakiens, tandis que des diplomates français ont avancé la somme d’un million d’euros. La Commission européenne a débloqué hier dix millions d’euros pour aider le Liban, la Jordanie et la Syrie à accueillir les réfugiés irakiens. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui a présidé cette rencontre de deux jours à Genève, chiffre à 4 millions le nombre d’Irakiens déplacés par les violences, dont la moitié hors des frontières. À l’ouverture de la réunion, le haut commissaire en avait appelé aux pays industrialisés, où « les Irakiens sont devenus le groupe le plus important de demandeurs d’asile ». Environ 95 % des Irakiens exilés sont réfugiés au Moyen-Orient, mais le nombre de ceux qui ont fui dans les pays industrialisés a augmenté de 77 % en un an, à 22 200 personnes. La question de l’accueil des réfugiés les plus vulnérables dans les pays industrialisés n’a pas reçu de réponse ferme. Les États-Unis ont annoncé qu’ils pourraient accueillir jusqu’à 25 000 réfugiés irakiens cette année, mais sans s’engager véritablement. La Commission européenne a indiqué être favorable à un accueil de réfugiés en Europe mais a souligné ne pas avoir « d’instrument juridique pour obliger les États à le faire ». À l’ouverture de la conférence, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait mis en garde les États contre la tentation de fermer les portes aux réfugiés irakiens. Le drame « ne va pas se résoudre tout seul », avait souligné M. Ban.

L’Irak s’est engagé hier à Genève à « ne pas abandonner » ses millions de ressortissants réfugiés à l’étranger ou déplacés à l’intérieur du pays, à qui il a promis une aide financière de 25 millions de dollars, au terme de la première conférence internationale consacrée par les Nations unies à la crise humanitaire irakienne. Les autorités de Bagdad vont...