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Les étudiants fêtent l’indépendance de la Syrie dans la « vallée des larmes »

Les larmes aux yeux, depuis le territoire syrien, Yasmine contemple de loin Majdal Shams, son village natal situé sur le plateau du Golan, occupé par Israël depuis 1967. Cette étudiante en psychologie, comme quelques centaines de jeunes originaires du Golan et étudiants en Syrie, avait fait mardi le voyage jusqu’à la vallée des larmes, qui matérialise la ligne séparant la Syrie du Golan. En ce jour anniversaire de l’indépendance de la Syrie, le 17 avril 1946, ils espéraient pouvoir saluer leurs familles, massées de l’autre côté de la vallée. En apercevant sa mère, Yasmine saisit un haut-parleur, crie quelques mots empreints de douleur. « Tu me manques beaucoup maman ! Comment vont mes frères et sœurs ? » lance-t-elle, avant de s’effondrer en sanglots. Chaque année, depuis 1978, près de 400 étudiants syriens du Golan traversent la ligne de démarcation, escortés par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), pour aller étudier en Syrie. Une fois leurs études terminées, ils sont contraints de rentrer dans leurs villages. En cours d’études, ils ne sont autorisés à franchir la ligne qu’une fois par an, pour les vacances d’été. Plus de 18 000 Syriens, en majorité druzes, vivent sur le Golan, annexé en 1981 par Israël. Ils ont refusé dans leur grande majorité de prendre la nationalité israélienne. Au fond de la vallée, des drapeaux syriens flottent sur le toit des maisons de Majdal Shams, sous le regard passif des soldats israéliens, déployés dans une base militaire surplombant le village.

Les larmes aux yeux, depuis le territoire syrien, Yasmine contemple de loin Majdal Shams, son village natal situé sur le plateau du Golan, occupé par Israël depuis 1967. Cette étudiante en psychologie, comme quelques centaines de jeunes originaires du Golan et étudiants en Syrie, avait fait mardi le voyage jusqu’à la vallée des larmes, qui matérialise la ligne séparant la...