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Une rue de Ramallah va porter le nom de Chirac, affirme le président de l’Autorité palestinienne À Paris, Abbas dit espérer un changement de position de l’UE

En visite à Paris, Mahmoud Abbas a dit hier espérer un changement de position de la part de l’Union européenne en ce qui concerne le déblocage de l’aide apportée aux Palestiniens. La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a déclaré la semaine dernière que tout engagement financier européen ne conduirait pas à reprendre « du jour au lendemain » l’aide financière directe aux Palestiniens et que le mécanisme transitoire mis en place par l’UE pour faire parvenir une aide en contournant le gouvernement du Hamas resterait en place le temps qu’il faudra. « Nous ne sommes pas découragés, mais nous travaillons afin de parvenir à un changement dans les positions européennes à ce sujet », a dit Mahmoud Abbas après un entretien de plus d’une heure avec Jacques Chirac à l’Élysée. « Il y a des obstacles, il y a des difficultés que nous essayons de surmonter », a ajouté le président palestinien, qui se trouvait à Paris dans le cadre d’une tournée européenne. Salam Fayyad, ministre palestinien des Finances, a récemment estimé à plus de 1,3 milliard de dollars l’aide extérieure dont son gouvernement d’union aura besoin cette année pour éviter une crise humanitaire « dévastatrice ». À Paris, Mahmoud Abbas a également fait part de son inquiétude. « Si la situation devait ne pas changer, nous sommes inquiets de la montée de l’extrémisme et de ne plus pouvoir contrôler la situation », a-t-il déclaré à la presse dans la cour de l’Élysée. Selon Mahmoud Abbas, dont les propos étaient traduits de l’arabe, Jacques Chirac « a fait preuve de beaucoup de compréhension vis-à-vis du gouvernement d’union nationale et également de beaucoup de sympathie pour la levée du blocus qui frappe le peuple palestinien » depuis l’arrivée du Hamas au pouvoir, il y a plus d’un an. Pour sa part, M. Chirac a estimé que la formation d’un gouvernement d’union nationale était « un développement positif », et plaidera pour la reprise de l’aide aux Palestiniens lors de la réunion des ministres européens des Affaires étrangères le 23 avril, a déclaré le porte-parole de l’Élysée Jérôme Bonnafont. À cinq jours du premier tour de l’élection présidentielle en France, Mahmoud Abbas a affirmé par ailleurs avoir reçu de la part de son hôte l’assurance d’une continuité de la politique de la France à l’égard des Palestiniens, quel que soit le nom du prochain locataire de l’Élysée. « La position française envers les Palestiniens, quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, ne changera pas. C’est ce que m’a assuré le président Chirac », a-t-il affirmé. Par ailleurs, une importante rue de la ville palestinienne de Ramallah va porter le nom de Jacques Chirac, a annoncé hier le président palestinien, qui a qualifié de « grand homme » le président français. « J’ai informé le président Chirac que Madame le maire de Ramallah avait décidé de donner son nom à l’une des rues les plus importantes de la ville », a déclaré M. Abbas à la presse. Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, est la principale ville palestinienne de Cisjordanie. M. Chirac s’y était rendu en octobre 1996 et avait été acclamé par la population après sa visite mouvementée de la vieille ville de Jérusalem, où il s’était opposé aux services de sécurité israéliens. « L’objectif de cette visite était de rencontrer le président Chirac afin de lui exprimer nos remerciements et notre reconnaissance, de remercier ce grand homme pour tout ce qu’il a fait pour le peuple palestinien », a dit M. Abbas. Le mandat de M. Chirac, après douze ans de pouvoir, s’achève le 16 mai. M. Abbas a également indiqué avoir invité M. Chirac à venir « en visite dans les territoires palestiniens au moment qu’il choisira ».

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