La Syrie favorable à une relance du processus de paix avec Israël

Le ministre syrien de l’Information a réitéré hier l’intérêt de son pays pour une « relance du processus de paix » avec Israël avec la participation des États-Unis et de la Russie, lors d’une conférence de presse à Damas. « La Syrie veut parvenir à une paix juste et globale. Si Israël rejette l’initiative de paix arabe et le principe de la terre en échange de la paix, la seule alternative pour récupérer le Golan sera la résistance », a dit Mohsen Bilal. « La résistance est un droit des peuples qui vivent sous occupation, que ce soit au Liban, en Palestine et en Irak », a souligné le ministre. « Tous les territoires arabes occupés doivent être libérés », a-t-il insisté. « La Syrie soutient l’établissement d’un État palestinien, avec Jérusalem pour capitale », a poursuivi M. Bilal pour qui « l’occupation (israélienne) est la cause de l’instabilité au Proche-Orient ». Il a par ailleurs affirmé que « personne n’avait mandaté » l’homme d’affaires américano-syrien Abraham Abe Suleiman pour parler au nom de la Syrie pour une relance des négociations avec l’État hébreu. « Il ne représente aucune partie syrienne. Ce n’est pas notre façon de négocier. La Syrie ne négocie pas en secret », a conclu le ministre. M. Suleiman était arrivé mercredi en Israël à l’invitation de parlementaires pour être entendu sur les discussions secrètes de paix auxquelles il a participé avec Alon Liel, un ancien directeur du ministère israélien des Affaires étrangères, entre septembre 2004 et juillet 2006. Damas avait rejeté samedi les récentes déclarations de l’homme d’affaires américano-syrien sur des « négociations » de paix secrètes entre la Syrie et Israël, en estimant qu’elles « ne reflétaient pas le point de vue de la Syrie ».