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Haniyeh affirme n’avoir aucune confirmation sur la mort du correspondant de la BBC L’inquiétude grandit après l’annonce non vérifiée de l’exécution de Johnston

L’inquiétude sur le sort du correspondant de la BBC à Gaza Alan Johnston est montée d’un cran après les affirmations non authentifiées d’un groupe très peu connu selon lequel il aurait été exécuté. Ni la BBC, « extrêmement inquiète », ni les chefs des gouvernements britannique ou palestinien n’ont pu confirmer cette information, et la BBC précise qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une « rumeur ». Mais cinq semaines après sa disparition le 12 mars, les parents d’Alan Johnston, Graham et Margaret, se sont dit « désespérément inquiets », appelant tous ceux qui auraient la moindre information à contacter les autorités à Gaza. « Notre fils a vécu et travaillé au sein du peuple de Gaza au cours des trois dernières années pour transmettre ce qui s’y passe au monde extérieur, et nous demandons à tous de nous aider à mettre fin à ce calvaire », ont-ils ajouté dans un communiqué. « Les Brigades de l’unicité et du jihad », groupe peu connu, ont affirmé dans un communiqué reçu dimanche par l’AFP à Gaza qu’elles avaient exécuté le journaliste, faute d’avoir obtenu satisfaction à leur demande de libération de prisonniers palestiniens détenus en Israël. Elles ont affirmé qu’un « enregistrement montrant son exécution sera(it) bientôt diffusé aux médias ». Correspondant de la BBC à Gaza depuis avril 2004, Alan Johnston, 44 ans, avait été enlevé par des hommes armés le 12 mars alors qu’il rentrait chez lui en voiture, selon des sources sécuritaires palestiniennes. Son enlèvement n’a jamais été revendiqué. « Nous continuons à travailler de manière très proche avec les autorités palestiniennes et nous cherchons de manière urgente des informations à travers elles et d’autres sources », a déclaré hier le porte-parole du Premier ministre britannique Tony Blair. Son homologue palestinien Ismaïl Haniyeh a reconnu ne posséder « aucune information qui puisse confirmer l’authenticité du communiqué » annonçant l’exécution du journaliste. « Nous suivons cette affaire. Nous examinons toutes les pistes pour confirmer l’authenticité de ces informations, mais pour le moment elles n’ont pas été confirmées », a-t-il déclaré. Seul journaliste occidental basé en permanence à Gaza, Alan Johnston avait choisi d’y rester malgré l’augmentation des enlèvements d’étrangers depuis deux ans et une intensification depuis janvier 2006. Des milliers de membres du personnel de la BBC se sont recueillis hier en son honneur, à l’heure exacte de son enlèvement, à Londres, Birmingham, Glasgow et Édimbourg. Une manifestation a également eu lieu devant le Parlement européen à Bruxelles. À Londres, le directeur général de la BBC, Mark Thompson, a réaffirmé à cette occasion que l’exécution d’Alan Johnston n’était pour l’instant qu’une « rumeur ». « Depuis plus d’un jour maintenant, nous cherchons une clarification indépendante. Nous avons demandé une clarification urgente du Foreign Office (ministère britannique des Affaires étrangères) et des Palestiniens, mais pour le moment, ce n’est qu’une rumeur », a déclaré M. Thompson, avant que le personnel ne se recueille pendant plusieurs minutes en silence, la tête baissée.
L’inquiétude sur le sort du correspondant de la BBC à Gaza Alan Johnston est montée d’un cran après les affirmations non authentifiées d’un groupe très peu connu selon lequel il aurait été exécuté.
Ni la BBC, « extrêmement inquiète », ni les chefs des gouvernements britannique ou palestinien n’ont pu confirmer cette information, et la BBC précise qu’il ne...