Rechercher
Rechercher

Actualités

Cinéma - Des ruelles de Marseille aux bastides provençales, avec la tour Eiffel en prime La France vante ses décors naturels à Hollywood pour attirer les producteurs

Les ruelles de Marseille, les bastides provençales et évidemment la tour Eiffel : la France vient en force vanter ses décors naturels aux cinéastes hollywoodiens, dont les films représentent une bénédiction pour l’économie et un puissant vecteur d’image touristique. Peu connu du grand public, le Locations Trade Show (LTS), Salon mondial des commissions du film qui se tenait jeudi et vendredi à Los Angeles, constitue une bourse aux paysages où les décideurs de la capitale américaine du cinéma viennent faire leur marché pour leurs prochains tournages. Participer peut rapporter gros, affirme Patrick Lamassoure, dirigeant de la Commission nationale du film (Film France), un organisme financé par l’État dont le but est d’accueillir les équipes de tournage et de faciliter leur travail. « La production cinématographique étrangère en France a représenté 100 millions d’euros de dépenses directes en 2005 et entre 75 et 80 millions d’euros en 2006 », explique ce responsable à l’AFP, soulignant que « les Américains représentent de 50 à 60 % de ce montant ». Alors qu’il y a encore trois ans, la France était absente du LTS, sa délégation compte cette année pas moins de 19 institutions, dont de nombreuses commissions régionales. « Un long-métrage hollywoodien, c’est à peu près 300 000 euros (de dépenses directes) par jour. Vous imaginez ce que ça donne quand le tournage dure un mois », indique M. Lamassoure. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur peut en témoigner, elle qui a vu débarquer en 2005 le réalisateur britannique Ridley Scott et la superstar Russell Crowe avec une équipe de 200 personnes dans le Luberon pour le tournage du film Une grande année. Sortie fin 2006, cette œuvre adaptée d’un roman du Britannique Peter Mayle a échoué au box-office nord-américain. Mais quelques semaines plus tard, des touristes ont commencé à arriver dans la région et à demander où se trouvaient les paysages du film. « Le cinéma est un vecteur de promotion formidable pour notre région. Les images qui sont faites appellent au tourisme et au voyage », résume Olivier Della Suda, directeur général du comité régional de tourisme de la région Paca, où l’on convoite des touristes américains réputés ne pas regarder à la dépense. Lors d’une enquête récente auprès de touristes étrangers interrogés sur des lieux culturels en France, 62 % des personnes interrogées affirmaient avoir été « clairement » influencées par un film dans leur décision de visiter le pays, révèle M. Lamassoure. Une proportion énorme, surtout si l’on la rapporte aux 76 millions de visiteurs annuels. La France est la première destination touristique mondiale et ce secteur réalise 35 milliards d’euros de chiffre d’affaires, selon ce responsable.
Les ruelles de Marseille, les bastides provençales et évidemment la tour Eiffel : la France vient en force vanter ses décors naturels aux cinéastes hollywoodiens, dont les films représentent une bénédiction pour l’économie et un puissant vecteur d’image touristique.
Peu connu du grand public, le Locations Trade Show (LTS), Salon mondial des commissions du film qui se...