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Téhéran menace de boycotter la conférence de Charm el-Cheikh si ses diplomates ne sont pas libérés L’armée US accuse des agents iraniens de soutenir l’insurrection sunnite en Irak

Les autorités militaires américaines ont accusé pour la première fois publiquement hier des agents du renseignement de l’Iran chiite de soutenir l’insurrection des extrémistes sunnites qui combattent les forces de la coalition en Irak. Les États-Unis avaient déjà accusé à de nombreuses reprises des éléments iraniens d’aider les milices chiites à combattre les Arabes sunnites en Irak et à mener des attaques contre les troupes américaines. Mais après la découverte à Bagdad de nouvelles armes de fabrication iranienne, le général américain William Caldwell a affirmé que les États-Unis étaient maintenant convaincus de l’aide iranienne aux extrémistes sunnites qui dirigent l’insurrection antiaméricaine en Irak. « Maintenant nous avons des informations selon lesquelles des agents du renseignement iranien ont soutenu des groupes extrémistes sunnites », a déclaré le porte-parole militaire américain, lors d’une conférence de presse à Bagdad. « Des groupes sont instruits en Iran et des armes modernes passent en contrebande en Irak pour être utilisées contre les forces irakiennes et de la coalition », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs révélé que quatre hélicoptères Apache avaient essuyé des tirs lors des combats acharnés mardi entre insurgés et forces de sécurité dans le centre de Bagdad. L’opération s’inscrivait dans le cadre du plan de sécurité Fardh al-Qanoun (Imposer la loi), « destiné à se débarrasser de terroristes et takfiris (extrémistes sunnites) », a souligné le bureau du plan de sécurité dans un communiqué. De son côté, l’Iran a menacé de ne pas participer pas à la conférence internationale sur l’Irak début mai si ses cinq « diplomates » arrêtés par les Américains en Irak le 11 janvier n’étaient pas libérés. Ce que la Maison-Blanche a exclu hier. « Nous avons dit aux responsables irakiens que tant que les diplomates iraniens ne sont pas libérés, la présence de l’Iran à n’importe quelle conférence sur l’Irak aux côtés des États-Unis rencontrera de sérieux problèmes et obstacles », a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. Mardi, le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, avait déjà fait part de la réticence de l’Iran à une participation des cinq grands à cette conférence les 3 et 4 mai à Charm el-Cheikh, en Égypte. De son côté, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a fait savoir qu’il se rendrait en Égypte d’ici à la fin du mois d’avril pour préparer cette conférence. Parallèlement, l’Iran a montré hier les images de « blessures » de son diplomate, Jalal Sharafi, libéré après deux mois de captivité en Irak, affirmant qu’il a été « torturé » par les forces américaines en Irak. La télévision iranienne a montré Jalal Sharafi lors d’un examen médical à l’hôpital en présence de l’ambassadeur d’Irak, Mohammad Majid al-Sheikh, et le représentant du Comité international de la Croix-Rouge, Peter Stocker. Sur les images, on peut voir des blessures sur les pieds du diplomate et des traces de fouet dans le dos. Washington a démenti toute implication dans la détention de M. Sharifi, second secrétaire de l’ambassade d’Iran à Bagdad, libéré le 3 avril dernier. D’un autre côté, le porte-parole du gouvernement irakien, Ali al-Dabbagh, a déclaré hier à Washington que les pays arabes voisins de l’Irak doivent l’aider à s’intégrer dans la région afin de limiter l’influence iranienne qui est dangereuse. Selon lui, il faut aboutir à « un traité commun de sécurité régional et rejeter les alliances limitées » et a espéré que la conférence internationale de Charm el-Cheikh permette d’avancer dans cette direction.

Les autorités militaires américaines ont accusé pour la première fois publiquement hier des agents du renseignement de l’Iran chiite de soutenir l’insurrection des extrémistes sunnites qui combattent les forces de la coalition en Irak.

Les États-Unis avaient déjà accusé à de nombreuses reprises des éléments iraniens d’aider les milices chiites à combattre les...